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Attaque contre l’armurerie du camp Alpha Yaya : les 10 prévenus poursuivis comparaissent à Kankan

Ils sont au nombre de 10 dont 5 militaires. Tous sont accusés dans l’affaire dite de l’attaque du camp Alpha Yaya Diallo dans la nuit du 24 au  25 janvier 2019, a-t-on appris de source judiciaire.

Au lendemain de ces évènements, ils ont été  arrêtés à Conakry et placés en détention préventive.

Pour rappel, cette nuit-là, l’armurerie principale du camp Alpha Yaya Diallo avait été victime d’une attaque et plusieurs armes de guerre avaient été emportées par les assaillants, dans le but de mener une insurrection contre le régime déchu d’Alpha Condé.

Poursuivis donc pour plusieurs chefs d’accusation relatifs à cette affaire, dont entres autres, « vol aggravé, révolte, désertion, complot et  rébellion », tous les accusés notamment les adjudants-chefs Issiaga Diallo dit Woula, Abdoulaye Soumah, Massa Kalivogui, le sous-lieutenant Ibrahima Tawal et cie inculpés dans cette affaire ont été entendus par le tribunal militaire de Conakry, qui s’est constitué après délocalisation pour cette circonstance ce matin dans la salle des audiences de la cour d’appel de Kankan.

Plus de 2 ans après leur première comparution, chacun de ces inculpés a pu de nouveau plaider non coupable, avant de répondre aux interrogatoires du ministère public, de leurs avocats, de celui de la partie civile ainsi que des jurés.

Une avancée notoire pour le pool d’avocats conduit par le célèbre Me Salif Béavogui, venu spécialement de Conakry pour assurer la défense de ces clients.

« Ce procès avait commencé au tribunal militaire de Conakry, mais par la suite ça a été délocalisé à Kankan où il s’est effectivement ouvert ce matin, les débats se sont poursuivis dans les règles de l’art et le tribunal a clos les débats. Nous nous réjouissons donc du fait que l’audience ait été reprise. Puisqu’en réalité depuis le 20 mars 2020, la continuation de cette affaire avait été interrompue pour des raisons de COVID. Donc on ne peut que dire Dieu merci que ce procès reprend, bien qu’il y ait été délocalisé de Conakry pour Kankan. Nous avons pu voir nos clients en bonne santé physiquement. Partout où, on enverra nos clients que ce soit à Kankan ou tout autre ailleurs sur le territoire national, nous nous déplacerons pour aller assurer leur défense », a-t-il assuré.

Pour sa part Maître Mamady Doumbouya, représentant la partie civile dont s’est l’Etat guinéen dans cette affaire, nous a précisé que : «  Certes le régime a changé, mais l’Etat guinéen n’a pas changé. C’est une continuité et les faits sont répréhensibles. Donc nous ne tenons pas compte du fait que le régime ait changé. Alors pour nous la partie civile, nous attendons que les responsabilités des uns et des autres soit situées, que les auteurs répondent de leur faits et que les innocents soient libérés. D’ici là, nous au moment venu, nous allons présenter à ce tribunal, l’ étendu des préjudices que l’Etat guinéen à subi dans cette affaire et la réparation appropriée », a-t-il promis.

Après avoir suivi les débats de part et d’autre, la présidente de la cour a renvoyé la suite de ce procès à  la journée de demain  jeudi 10 mars 2022 à partir de 13 heures pour les plaidoiries et réquisitions.

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