C’est un Charles Wright fou de colère qui s’est rendu à la maison centrale de Conakry juste après sa descente de l’avion dans la soirée de ce mardi 7 novembre 2023. Le ministre de la justice et des droits de l’homme est allé prendre la parole devant les gardes pénitentiaires de la prison civile de Conakry. Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, on voit Alphonse Charles Wright très en colère en train de crier sur les gardes pénitentiaires qu’il accuse de manque de professionnalisme dans leur travail.
Il les accuse d’avoir laissé le Colonel Claude Coplan Pivi utilisé 5 téléphones en prison. Il estime que c’est grâce à ces téléphones que ce dernier a pu planifier son exfiltration. Plus loin, le ministre est allé jusqu’à qualifié les gardes pénitentiaires d’ingrats.
Pour commencer, le ministre a posé la question : « Qu’est-ce que je vous ai dit à propos des téléphones ? », Un garde pénitentiaire répond à voix basse : « vous nous avez dit de ne pas accepter les téléphones, de fouiller ».
Le garde des sceaux a repris la parole annonçant la fin de ce qu’il appelle « pacte de confiance » entre lui et les gardes pénitentiaires.
À lire aussi
« C’est vous qui fouillez. Si on réussit à faire entrer des téléphones portables ici, alors c’est quoi votre raison d’être ? Vous voulez que moi je quitte mon bureau là-bas pour venir m’arrêter ici ? Pivi couché avec cinq téléphones portables. Avec un téléphone portable, je peux commanditer tout ce que je veux dans ce pays. Si on met quelqu’un en prison, c’est pour ne pas qu’il soit en contact avec ses co-auteurs. S’il peut être avec le téléphone, c’est quoi sa raison d’être en prison ? Cinq téléphones portables devant lui (Claude Pivi ndlr). Où es-tu, toi régisseur adjoint ? Les grades, combien d’années vous êtes dans ça ? Qui est venu vous donner ça ? Dans la vie, il faut savoir faire des récompenses et des sacrifices.
Mais vous, en contrepartie, vous avez donné quoi ? Des téléphones portables passent ici comme si nous étions au marché. J’ai tout fait pour vous ici, mais quand je ne suis pas au pays, on pagaille. C’est normal ça ? Vous avez fait ce que vous avez voulu faire, on est là, la mort c’est une seule fois, mais vos éléments d’agissement me prouvent à suffisance que je ne peux plus avoir confiance en vous. C’est terminé, c’est fini. Le pacte de confiance là, c’est terminé entre nous », a-t-il martelé.
Cette sortie de Charles Wright fait suite à l’exfiltration de la maison centrale de Conakry du Capitaine Moussa Dadis Camara et Cie dont le Colonel Claude Coplan Pivi qui est toujours activement recherché par les forces de défense et de sécurité.
