Prévu par les dispositions de la loi organique relative aux lois de finances, le débat d’orientation budgétaire (DOB) de l’année 2019 a démarré, mardi 2 juillet, à l’hémicycle. Ce débat permet de donner aux députés des précisions sur les orientations budgétaires envisagées par le gouvernement sur les évolutions prévisionnelles des recettes et des dépenses.
Dans sa communication d’orientation budgétaire, le ministre du Budget a annoncé une programmation budgétaire triennale qui, selon lui, offre une perspective à moyen terme des grands agrégats de la politique budgétaire globale (recettes, dépenses, soldes et moyens de financement) et des priorités définies par le gouvernement.
Le document de programmation budgétaire pluriannuelle s’inscrit dans la poursuite des efforts de mise en œuvre du Pan national de développement économique (PNDES) et du programme économique et financier 2017-2020 soutenu par le Facilité élargie de crédit (FEC), a indiqué Ismaël Dioubaté.
Les principales hypothèses retenues pour le cadrage budgétaire par le ministre du budget se résument comment suit : réaliser un taux de croissance du PIB de 6,0% en 2020, 6,0% en 2021 et 6,9% en 2022 ; ramener le taux d’inflation (moyenne annuelle) à 9,3% en 2021 et 9,1% en 2022 ; réaliser un taux de pression fiscale de 13,3% en 2020, 13,6% en 2021 et 13, 9% en 2022 ; stabiliser le taux de change à 8 711 GNF pour 1 dollar en 2020, 8 482 GNF en 2021 et 8 163 GNF en 2022.
Les recettes projetées sur la période 2020-2022 se chiffrent à 76 640,37 Mds et sont constituées de 86,2% de recettes fiscales, 6,6% de dons, legs et fonds de concours, 4,5% d’autres recettes et, 2,7% du BAS. Rapportées au PIB, elles représentent respectivement 15% en 2020, 15,2% en 2021 et 15,7% en 2022.
Les dépenses sont projetées globalement à 91 222, 10 MDS dont 25706 Mds en 2020, 30 432 Mds en 2021 et 35 084,1 Mds en 2022. Elles s’accroissent respectivement de 13,22% e 2020, 18,38% en 2021 et 15,29% en 2022. Rapportées au PIB, elles se situent autour de 18,35% en moyenne sur la période.
Les dépenses d’investissement projetées pour la période 2020-2022 se chiffrent à 33 709 MDS dont 33 298 Mds (98,8%) en immobilisations non financières (projets et programmes) et 411 Mds (1,2%) en immobilisations financières. Rapportées au PIB, les dépenses d’investissement se situent à environ 6,27% en 2020, 6,82% en 2021 et 7,17% en 2022.
Selon le ministre Ismaël Dioubaté, les principaux risques susceptibles de compromettre l’atteinte des objectifs de solde du cadrage budgétaire sont entre autres : les chocs macroéconomiques sur la croissance et sur les cours des matières premières ; les dépenses extrabudgétaires de l’Etat ; la dette des sociétés publiques ; les engagements budgétaires explicites et implicites associés aux projets de partenariat public-privé (PPP) ; les mouvements sociopolitiques pendant les périodes électorales, et les catastrophes naturelles et des cas d’épidémies.