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Assassinat de Mme Diariou Sacko : plus de 7ans après les faits, le présumé auteur passe devant la barre

Les faits se seraient produits le 22 décembre 2016 à Tombolia Plateau, dans la commune de Matoto.  Mme Diariou Sacko a été découverte assassinée dans son lit, selon son mari. Le numéraire emporté par les assaillants est à 40 mille dollars US, 16 mille euros, et 30 millions de GNF.
A cela, il faut ajouter des objets électroménagers et 100 mille grammes d’or en bijou. C’est seulement deux mois après, le 15 février 2017, la DPJ a mis main sur Jean Grovogui, l’un des présumés auteurs.  Dans le PV d’audition, le prévenu Jean Grovogui, âgé de la trentaine aujourd’hui avait reconnu les faits à lui reprochés et dénoncé la fille aînée de la victime qui, selon lui, a orchestré toute l’opération.
Dans sa déposition devant la composition criminelle de Mafanco, Jean Grovogui, est passé outre les déclarations consignées dans les PV aussi bien avec les OPJ, que le juge d’instruction. Ainsi, il a plaidé non coupable et affirme qu’il ne connaît ni la victime ni sa fille Fatou Sacko et qu’il se serait retrouvé dans cette histoire, à travers un téléphone qu’il a acheté avec son ami papa Condé et prêté à Seydouba. « Je ne savais pas que le téléphone était volé. C’est quand les enquêteurs ont retracé le téléphone avec ce dernier qu’il m’a dénoncé c’est comme çà je me suis retrouvé dans tout çà « .
Invité à éclairer la lanterne du tribunal sur le dossier, le mari de la victime Elhadj Alpha Sacko en sanglots se rappelle : « le jeudi 22 décembre 2016, j’ai laissé ma femme en bon état sans aucun problème de santé pour aller au travail. Entre 14h 30 et 15 heures, on m’a appelé pour me dire que ma femme a piqué une crise. J’ai dit que ce n’est pas possible puisqu’elle n’est pas malade. Mais comme je quittais la ville, j’ai appelé notre médecin traitant qui est à Kissosso pour me devancer ce qu’il fut aussitôt. Arrivé, il m’appelle et me conseille de rouler doucement. Quand je suis arrivé au niveau de chez moi, j’ai aperçu un grand attroupement. Ma cour était remplie, mon grand frère m’a pris par la main, il m’a conduit dans la chambre. J’ai aperçu ma femme, morte, sur son lit. J’étais dépassé. Qu’on vienne tuer ma femme, dans ma maison, sur son le lit. Les gens m’ont pris, on est sortis ».
Poursuivant, Elhadj Alpha Sacko affirme « qu’après un long temps sans suite à différents niveaux pour retracer les coupables, il a décidé de confier l’affaire à la DPJ. Ainsi donc, la DPJ l’informe un samedi qu’ils ont mis main sur l’un des présumés assassins à travers le téléphone qu’il avait en sa possession. « Celui-ci a dénoncé Jean Grovogui mais après ils m’ont dit d’emmener la fille aînée de ma femme et c’est ce que j’ai fait. Après toute une journée passée avec elle à la DPJ, ils m’ont dit qu’elle connaissait les agresseurs, que c’est Jean qui a dénoncé la fille. Donc, ils vont les mettre en confrontation. Je n’ai jamais imaginé que Fatou soit capable de faire cela, elle a grandi avec moi et c’est après le décès de son père que j’ai épousé sa mère plusieurs années après.
Mais ma femme était très rigoureuse avec les enfants. Et Fatou personnellement elle était insupportable. Elle volait de l’argent pour sortir et naturellement sa mère la frappait et à l’époque des faits, Fatou Sacko n’avait que 16 ans mais elle n’est jamais passée aux aveux ».
Aujourd’hui, tout ce que l’homme demande au tribunal, c’est de lui soulager en condamnant le plus sévèrement possible, les personnes qui lui ont arraché la mère de de ces 4enfants dont un bébé de 2ans au moment des faits.
Sur ce, le tribunal a renvoyé le dossier au 22 février 2023 pour la comparution de Fatou Sacko à la disposition du tribunal pour enfant et éventuellement pour réquisitions et plaidoiries.
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