Le système éducatif guinéen traverse une énième crise actuellement. Alors que le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée observe une grève générale et illimitée dans le secteur éducatif sur l’ensemble du territoire national, le Secrétaire général de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée, porte des réserves sur le fichier des enseignants récemment « assaini ».
S’exprimant sur le sujet, Abdoulaye Sow, deuxième Vice-président de la commission mixte chargé de l’assainissement du fichier des fonctionnaires de l’Education, a indiqué que par rapport au fichier des fonctionnaires enseignants, « nous reprochons le fait que les résultats, à notre humble avis, sont biaisés et n’ont pas été acceptés par le SLECG, pour moult raisons. La première raison, c’est qu’à l’entame du processus, on nous avait dit déjà qu’il y avait l’existence de 11.000 fictifs. C’était l’hypothèse de départ. Après, on fait le recensement. On se retrouve avec 5.700 fictifs. A ce niveau, vous conviendrez avec moi – par rapport à l’hypothèse de départ – qu’il y a problème, qu’il faut résoudre », a révélé le syndicaliste qui s’exprimait sur la radio Lynx FM ce mercredi 15 janvier.
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Comme si ces couacs ne suffisaient pas, l’invité de l’émission Œil de Lynx a poursuivi en ajoutant qu’il y a beaucoup d’anomalies qui ont été relevées par ceux qui sont effectivement partis sur le terrain pour faire le recensement.
« Ils ont relevé beaucoup d’anomalies : des gens invalides qui sont en situation de classe, des gens décédés qu’ils ont répertoriés. (…). C’est par rapport à tout ça que le SLECG et l’USTG, nous n’avons pas accepté les résultats. Maintenant, on peut tout dire. On peut avoir le verbe facile et dire tout. Mais ce qui est clair, c’est qu’aujourd’hui, ces résultats sont contestés », confie Abdoulaye Sow.
Pour M. Sow, ce qu’il faille faire par rapport aux revendications des enseignants, c’est de s’assoir autour de la table, échanger sur la situation, prendre en compte la réalité qui prévaut et faire une bonne lecture de la situation. « Parce qu’aujourd’hui il y a beaucoup de troubles sociaux dans le pays », rappelle-t-il.