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Asmaou Diallo, Pdte/AVIPA: «On espère que le CNRD va essuyer les larmes provoquées par le Cndd »

Ce 28 septembre 2021 marque le 12ème anniversaire du massacre de 157 Guinéens le 28 septembre 2009 au stade du même nom à Conakry. Ce jour-là, pour protester contre l’éventuelle candidature du capitaine Moussa Dadis Camara à l’élection présidentielle, des partis politiques, organisations de la société civile et mouvement syndical, regroupés au sein du Forum des forces vives, organisent un meeting au stade. Malheureusement, les militaires se sont introduits à l’intérieur du stade en tirant des balles réelles. Selon les Nations unies, 109 femmes ont été violées, 157 manifestants tués, de nombreux blessés et des disparus.

Asmaou Diallo, présidente de l’Association des victimes de ce massacre, parents et amis (AVIPA) se dit très choquée de voir s’écouler douze années sans qu’il n’y ait justice, alors que certaines victimes sont décédées sans voir leurs bourreaux payer leur forfaiture.

« Douze ans d’attente pour avoir une vérité, c’est douloureux pour nous les victimes. Parce que d’abord, durant ces 12 ans, on a enregistré beaucoup de décès parmi les victimes qui attendaient que justice soit faite. Qu’à cela ne tienne, il faut continuer le combat jusqu’à l’obtention d’un procès », affirme Asmaou Diallo, dans une interview accordée à Guineenews.

La présidente d’AVIPA accuse le régime d’Alpha Condé d’avoir eu un manque de volonté politique dans ce dossier:  « C’était un manque de volonté politique. Le régime Condé n’avait qu’à organiser le procès pour rendre justice et essuyer les larmes des victimes. […] On a pensé, comme tout Guinéen d’ailleurs, que le Pr Alpha Condé en sait quelque chose, c’est pourquoi il refuse d’organiser le procès. Donc tout cela est venu dans l’idée des gens. « 

Dans un discours tenu devant les anciens dignitaires du régime Condé, le colonel Mamadi Doumbouya dit que désormais, « la justice sera la boussole » pour orienter les citoyens. Mme Asmaou Diallo se fonde de ces propos pour espérer que justice sera faite: « Avec ces nouvelles autorités, on a de l’espoir. Peut-être le CNRD va essuyer nos larmes causées par le CNDD. »

Elle souhaite que le procès ait lieu en Guinée, puisque dans le pays, la justice pourrait entendre tout le monde, alors qu’à la Cour pénale internationale (CPI), il sera difficile, pour ne pas dire impossible, de trouver des visas pour toutes les victimes et tous les présumés bourreaux.

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