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Arrêt sur image : un exemple d’insécurité des plus flagrants et intolérables

Pour ce cas-ci, nous n’aurons pas beaucoup à dire, tellement l’ahurissement et la révolte nous étreignent. Une image valant mille mots, nous sommes persuadés que chacun s’est rapidement fait sa propre opinion à la vue de celle affichée ici.

Ce taxi est aux portes de la ville de Dalaba en provenance de Pita. Nous ignorons son point de départ et sa destination finale. Mais, ce qui attire d’emblée notre attention, c’est la présence inattendue, invraisemblable de passagers, d’un genre particulier, accrochés aux montants de la galerie du véhicule ou aux bagages sur le toit.

Ainsi qu’on le voit, du moins en ce qui concerne l’un des membres de ce trio exposé à notre regard anxieux et craintif, il ne s’agit pas de jeunes gens ou d’adolescents, mais bien d’enfant, facilement identifiable à l’observation. Il y a là, bien plus qu’une insécurité de passagers.

Pour tout dire, un grave danger guette ces passagers immatures et fragiles. Un courant d’air froid propre à la région qu’ils traversent, les lacère de tous côtés et ils n’en sont pas protégés. Leur jeune âge les expose à la fatigue, aux crampes, au sommeil, à l’imprudence, à l’inattention, à la distraction ou au mépris du danger et rien qu’un seul de ces cas peut les déstabiliser et entraîner leur chute au sol pendant le roulage. Moins les violentes secousses inévitables avec le mauvais état de la route, bien connu de tous.

Le code de la route est formel là-dessus. Tous les enfants sont systématiquement transportés à l’intérieur du véhicule. Ils doivent rester assis, toujours à l’arrière, porter la ceinture de sécurité, s’ils ont passé l’âge du siège pour bébé. Leur portière doit être verrouillée et le dispositif de sécurité activé. En plus, les vitres sont remontées pour éviter qu’ils passent la tête ou les bras hors des portières. Aussi, le code Rousseau précise que, jusqu’à concurrence de 10, tout enfant de moins de 11 ans à bord d’un véhicule de transport de passagers, est compté demi personne. C’est à partir du onzième enfant que le décompte repasse alors à une personne.

Tout cela pour montrer combien de fois on attache du prix à la protection de ces êtres merveilleux, fragiles et curieux qui sont, après tout, notre avenir en ce bas-monde. Ainsi, tout en les sécurisant, on leur inculque les bonnes habitudes qui les accompagneront dans leur vie. Ce qui préfigure la société apaisée, attachée aux valeurs de progrès, de sens civique et de responsabilité que nous rêvons leur léguer comme héritage.

 On n’en est pas encore loin, si nous le voulons. Restons optimistes. Formulons le vœu et agissons de sorte que toutes ces images négatives que notre circulation routière nous montre changent et que nous bannissons  l’irresponsabilité qui nous conduit à sacrifier nos enfants à l’autel de la cupidité, de la démission et de l’indifférence coupable.

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