A cette étape du développement de notre pays, il n’est point besoin d’épiloguer ou de disserter sur l’importance de l’électricité dans la vie de tous les jours. C’est de Lapalissade que de dire qu’elle est utile, voire indispensable pour chaque individu, mais aussi pour le pays tout entier. Il est largement attesté, aujourd’hui, que toute idée de développement passe nécessairement par la satisfaction préalable des besoins énergétiques. Et l’unique moyen d’y parvenir est de disposer de l’énergie électrique elle-même et en quantité suffisante. Cela montre clairement l’importance capitale de ce grand miracle des temps modernes, autrement appelé, fée l’électricité, dans le progrès universel.
Pour que l’électricité nous serve, individuellement pris, il faut qu’elle parvienne jusqu’à nous, dans nos habitations et sur nos lieux de travail (chantiers, bureaux et partout ailleurs). Pour cela, il est nécessaire qu’on la transporte. C’est alors qu’on fait recours aux câbles électriques qui sont fixés sur des poteaux. Lesquels sont de formes et de matériaux divers.
L’image que l’on voit là, nous montre un exemple de poteau de bois. Du premier coup, on se rend compte qu’il y a urgence. Il présente un visage peu rassurant, parce que rongé jusqu’à la moelle, à sa base, comme à son sommet. C’est à se demander jusqu’à quand, il va rester debout. Qu’adviendra-t-il de ce poteau, quand le vent va souffler un peu plus fort, quand, gangrené qu’il est, il va subir un choc quelconque ou, pour finir, quand la prochaine pluie va le ramollir davantage ?
En attendant, il reste en place et supporte des câbles électriques. On peut même penser que ce sont ces dits-câbles qu’il porte, qui le soutiennent maintenant, à leur tour. Comme dans une inversion des rôles ou on entend dire : « tu m’as porté jusque-là, permets-moi de te retenir, à mon tour.
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En d’autres circonstances, cela aurait fait sourire. Mais, pour ce cas de figure, c’est plutôt une interrogation qui vient à l’esprit des riverains et de ceux qui empruntent la route que borde ce poteau. Et lorsqu’ils se rendent compte que malgré l’urgence signalée et l’alerte donnée, rien n’est fait pour faire cesser le danger, alors c’est de l’appréhension qu’ils éprouvent. Ils s’inquiètent des risques d’électrocution de passants, que la chute du poteau avec ses fils sous tension, peut entraîner. Surtout la nuit ou par mauvais temps, avec une mauvaise visibilité ambiante.
Déjà, en 2018, une réalité identique à celle-ci, s’était présentée. Votre quotidien électronique l’avait rapporté. Nous sommes au quartier Nassouroulaye 1, dans la commune de Ratoma, sur la route qui borde les rails et mène à l’école Africof, en provenance de Koloma.
A l’époque, il s’agissait encore d’un poteau électrique de bois, plus ‘’affecté’’ que celui que l’on voit ici. Il se trouvait non loin de là, en hauteur. Malgré les nombreuses alertes données à l’occasion, rien n’avait été fait pour corriger le mal. Celui-ci était pourtant bien évident et avait été dûment et continuellement, rapporté aux techniciens de l’EDG, d’alors. Devant l’omerta qui leur fût réservée, les citoyens ont décidé de se prendre en charge, eux-mêmes. C’est alors qu’ils ont opté pour une solution très originale qui leur semblait la plus adaptée, en tout cas, la plus radicale et définitive. Ils ont posé une armature métallique tout autour du poteau et coulé du béton par-dessus. Nous avions intitulé cette opération : une jambe de béton pour poteau électrique !
Espérons que ce poteau-ci ne connaîtra pas le même sort. Contrairement au premier, il se trouve en bordure d’une nouvelle route qui vient d’être construite. Sûr qu’on n’attendra pas que les artisans de la dernière opération lui mettent le même cerclage pour jambe de béton. Une image qu’il n’est pas souhaitable de montrer à ceux qui empruntent cette nouvelle route, citadine en plus !