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Arrêt sur image : ils sont encore là, ces camions antiques, dignes du musée ! (dernière partie)

Comme promis, nous revenons sur le dernier papier traitant du cas des camions vétustes, notamment, les transporteurs de charbon, qui encombrent la chaussée, de leurs pannes multiples et des dangers qu’ils constituent pour la circulation. On se rappelle que, sur le sujet, certains estiment que ces vieux véhicules ne doivent plus rouler. Ils doivent être définitivement extirpés de la circulation. Ils sont formels là-dessus, « au nom de la sécurité des personnes et de leurs biens, » affirment ils. Nous emmanchons là, le débat, pour dire que, sur la même question, des avis contraires sont émis. Rien que de très normal, dans un tel cas. Le débat et non la polémique ! Certains voient un peu d’exagération, dans le rejet systématique de ce mode de transport. Comment peut-on affirmer, tout de go, que ces camions de transport de charbon « ne sont pas bons, du tout, » alors qu’ils roulent encore et ajouter en plus, « qu’il faut leur interdire de rouler. » A-t-on pensé à, ‘’par quoi’’,  on va les remplacer ? A ce qui pourrait se passer si jamais, le charbon de bois arrivait à manquer aux foyers, en ville? Quels véhicules va-t-on utiliser, en lieu et place de ces vieux camions qui sont réputés pour tous les problèmes qu’ils causent à la circulation, se demandent les objecteurs de l’idée de mettre fin à leur mobilité ?. D’autant que c’est le secteur privé qui s’investit dans ce transport spécifique et que l’État ne semble pas outillé pour y faire face, du moins, pas de façon inopinée. On sait que la fourniture en charbon de bois est à assurer, de façon constante. Elle ne peut souffrir d’aucune interruption, vu son rôle essentiel dans la vie quotidienne de la grande majorité des ménages. D’ici qu’on ne couvre les besoins domestiques, en énergie alternative, pour  »faire bouillir les marmites » par le gaz butane, par exemple, le charbon de bois a encore de beaux jours devant lui.

Ajoutons à cela, le fait que chez nous, on entend dire souvent, que « le véhicule ne meurt jamais. C’est son propriétaire qui meurt. » Une telle conception explique, sans doute, le comportement atavique de maints propriétaires d’engins, face à leur véhicule. Ils sont prêts à garder toute leur vie, le même engin, fut-il un tacot, tant que celui-ci s’allume et roule. Ils le réparent toujours, à coups de bricoles et d’amalgame de pièces. Voilà pourquoi, on rencontre encore, des véhicules dignes du musée, dans la circulation.

Mais, ne nous leurrons point. Dans ce domaine précis, notre pays surprend bien de gens, Autant, on voit de vieux véhicules rouler encore, autant notre parc auto renferme des carrosses de haut de gamme. Des voitures rutilantes, dernier cri, ne sont pas rares, dans la circulation. Certaines fois, nous avons été surpris d’entendre des ‘’blancs’’ en séjour chez nous, s’exclamer devant certaines marques, ou modèles de voitures qu’ils voient, dans la circulation. Selon eux, c’est comme si, dès la sortie de l’usine, notre pays est le premier à s’en procurer. C’est bien là le paradoxe. Notre flotte automobile présente une image, fort contrastée, avec les deux extrêmes : la vieillerie et le haut de gamme. Chacun des deux genres étant amplement représenté.

C’est peut-être bien ça aussi le charme de notre circulation, nonobstant les risques encourus. Il faut bien admettre que nos compatriotes sont friands de beaux carrosses et dans le domaine, ils ne manquent pas de goût. Le long de nos rues, les véhicules les plus huppés côtoient ceux que, même certains musées, risquent de rejeter, pour ne les avoir jamais vus, auparavant. Le tout, dans un environnement qui mérite d’être toujours mieux suivi, encadré et sécurisé.

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