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Arrêt sur image : deux kilomètres à suivre les dommages que commet un ‘’tailleur’’ de bitume

Nous sommes mercredi, aux alentours de 20 heures, dans le quartier Koloma-Soloprimo, commune de Ratoma. Chemin faisant, nous avons rejoint à tout hasard ce véhicule tracté par un camion.  Il semble tout droit sorti du port autonome. Sur son toit, on aperçoit quelques éléments détachés de sa carrosserie dont un pare-chocs. Il n’a pas de plaque d’immatriculation et son moteur est éteint. Tout cela n’a rien de surprenant. Ce n’est pas la première fois que l’on voit des véhicules déglingués sortir du port, au bout d’une corde que tire un autre. Cela fait partie de nos réalités.

En roulant derrière ce convoi que nous avons rattrapé, voilà qu’une situation assez insolite apparaît sous nos yeux. Eh, oui, le véhicule tracté roule sur la jante ! Son pneu avant gauche est en lambeaux. Le conducteur ne semble pas s’en soucier. En tout cas, il ne cherche pas à réparer. Il préfère qu’on le tracte dans cet état, jusqu’à sa destination finale. Le reste suivra après, donne-t-il à penser. En attendant, sa jante en alu, cisaille le sol et laisse des balafres sur le goudron, déjà si amoché. De cela, il n’en a cure, apparemment. Nous l’avons suivi sur environ deux kilomètres, avant que nos chemins se séparent à un virage.

Sur tout le parcours, les cliquetis et autres craquements qu’il produit attirent l’attention des riverains qui se retournent à son passage. C’est alors qu’ils aperçoivent les sillons blanchâtres que sa jante nue a imprimée sur la chaussée. Dommage que les images prises ne soient pas aussi nettes. L’heure de l’évènement ajouté au roulage de notre véhicule y sont pour beaucoup.

Sur la question, certains d’entre nous vont arguer que le fait qu’un véhicule roule sur la jante n’est pas aussi grave que ça. Soit ! C’est un point de vue. Mais, qui ne se défend pas quand ce dernier est d’un certain poids. De même, ils oublient que c’est par les fissures anodines, à peine perceptibles à l’œil nu, que tombent les murs les plus solides.

C’est de la Palice que d’admettre aujourd’hui que nos routes sont dans un piteux état. Tout le monde le reconnaît et le déplore profondément. Point besoin d’être des TP pour savoir qu’il nous en coûtera des montants faramineux à devoir les reconstruire.

Ces aspects seuls, pris en compte, doivent nous inciter à préserver au maximum le peu de routes encore praticables qu’il nous reste. C’est faire preuve de civisme que d’intégrer cette ligne de conduite et s’y soumettre scrupuleusement. En chacun de nous, librement et profondément, doit demeurer ce réflexe patriotique.

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