Il n’est pas évident que, du premier coup d’œil, l’on reconnaisse cet endroit sur la photo. Cette image, mille fois partagée, sera mille fois associée au panorama nocturne qu’offre un coin de ville de « chez les blancs, » tous continents confondus. L’idée de cité tiers-mondiste vient à l’esprit quand on prête attention aux maisons construites en bordure de trottoir, identifiables au premier plan, sur l’image. Evidemment qu’il ne s’agit point de règle figée. Cela peut aussi nous renvoyer aux mégapoles qui réussissent à mixer le contraste étonnant de gratte-ciels et tours qui côtoient des banlieues aux maisons basses paraissant des taudis, à la comparaison. Mais, trêve de digression. Allons au concret!
Nous sommes ici, sur la route Le Prince, entre la mosquée de Bambéto et le rond-point du même nom. Les édifices illuminés que l’on aperçoit à l’arrière-plan sont les deux tours servant d’hôtel, construites un peu plus bas, dans la zone. Nous restons admiratifs de ce spectacle enchanteur, malgré la qualité très moyenne de la prise de vue fixée par un amateur conquis. N’en riez surtout pas, nous sommes très loin de la béatitude !
Nous apprécions simplement ce qui est beau et joli à voir, ce qui surprend inévitablement l’habitant de Conakry pour qui le changement est phénoménal, presque féérique. Et, honnêteté oblige, reconnaissons que, même sans être poète, cela fait méditer. Ce spectacle enchanteur qui s’offre à la vue, de tous les côtés qui bordent le périmètre de cet hôtel, fait rêver qu’un jour notre capitale et nos villes, voient se multiplier grandement ce premier acquis qui nous plonge dans la modernité. Quoique le format soit encore très réduit, embryonnaire. Rêver que des édifices de ce genre, germent de terre, par centaines et plus, apporte plus que de la joie, un bonheur mêlé de fierté.
Il n’y a là aucune chimère. C’est du domaine du possible. Comme pour ceux qui l’ont réussi avant nous, ce développement espéré va inévitablement passer par la paix, l’unité, la cohésion et le culte du travail bien fait. Et bien au-dessus de tout cela, il y a la qualification continue de l’homme, celui du futur, qui aura à relever ces défis. Celui-là, pour qu’il soit à la hauteur, il faut le construire dès maintenant, le bien former et l’encourager à la conquête de la science, de la technique et de la technologie. Encore une fois, ce n’est point de théorie utopique qu’il s’agit. C’est le passage obligé pour le développement global ambitionné. D’où cet échange sur un sujet bien concret et partagé. De grands bâtisseurs rappellent dans la même veine que «c’est de la réflexion que naît l’action.»
Plutôt que de nous focaliser sur des démêlés inextricables qui nous plombent dans les profondeurs insondables des abysses, rêvons et agissons ensemble pour faire de notre pays, pourquoi pas, l’un des meilleurs qui soient, sur la planète terre.