Nous sommes sur la route de Timbo, dans la préfecture de Mamou. Peu avant le lancement des travaux de construction de la route Coyah-Kouroussa.
Certes, le temps a passé, depuis que Mamadou Saȉdou Souaré, conducteur de camion-citerne a pris cette photo qu’il a bien voulu nous proposer, au compte de cette rubrique. Mais, les habitudes, elles, n’ont guère changé. Il en est toujours ainsi à Mamou.
Surcharge et insécurité de passagers sont des marques de la contrée, avec une fréquence notoire des marchés hebdomadaires.
La préfecture en abrite un, chaque jour de la semaine et cela se répartit chronologiquement entre toutes les sous-préfectures que compte la ville-carrefour.
Ce caractère très particulier de »chaque jour égale un marché hebdomadaire » a généré de mauvais comportements dans le transport, en direction de ces lieux d’échanges par excellence. La photo que nous voyons là, en est une parfaite illustration. C’est le spectacle qui s’offre au regard de tous, chaque jour qu’un véhicule s’ébranle du centre urbain pour l’un de ces marchés hebdomadaires.
La sécurité routière (police et gendarmerie) a été traitée de laxiste et tout le reste. Cependant, elle a toujours tenté d’y mettre fin. D’autant qu’elle a une base légale et légitime pour le faire. Depuis l’an 2000, le transport mixte est formellement interdit sur toute l’étendue du territoire. Jusque-là, sa répression peine à être effective, si l’on s’en tient à ce qui se passe sur le terrain.
Rien de ce qui est prévu en la matière n’a connu un début de solution. Pour autant, les deux corps confondus de la sécurité routière, (police et gendarmerie) ne se sont pas arrêtés en chemin, dans leur lutte contre ce mal persistant. Pour se donner plus de moyens et de force d’aboutir, ils ont sollicité l’appui des syndicats, de l’union et même des autorités communales. Là encore, rien n’y fit. Un vrai plouf !
C’est à croire que ceux qui se comportent ainsi s’estiment être permis de le faire. Ils font fi de tout ce qui est normal et bénéfique pour la prévention et la sécurité routières. Rien de ce que la réglementation a prévu ne leur est applicable. C’est tout comme s’ils se prennent pour des gens au-dessus de la loi. En tout cas, c’est cette ‘’lecture’’ qui s’offre à notre regard. Et c’est bien dommage !
Un dernier coup d’œil sur la photo nous montre une surcharge inqualifiable de bagages et de passagers sur véhicule vétuste, impropre à la circulation. En somme, une insécurité totale !
Que l’on ne s’étonne point que les accidents qui en résultent soient toujours très graves. Quoique, pour les justifier, la volonté divine soit toujours l’excuse absolutoire invoquée par leurs auteurs !