Accusé de s’être fait passé comme ‘’donneur’’ de grossesse, Emile Niankoye a été présenté ce vendredi 19 janvier 2019 à la presse par les Services spéciaux à la Présidence en charge de la lutte contre la drogue, le crime organisé et de l’office de répression des délits économiques et financiers.
Interrogé sur les faits qui lui sont reprochés, le sieur Emile Kolié, tout en les reconnaissant et feignant superbement la gravité de son acte, a préféré curieusement plaider auprès du gouvernement à ce que celui-ci fasse face aux médecins qui n’ont que ‘’des moyens rudimentaires’’.
«En matière de médecine, nous sommes sous-équipés. Je demande à l’Etat de nous venir en aide. Je ne suis pas un médecin, je ne suis qu’infirmier qui traite juste les malades à l’état primaire. Je ne suis pas un fonctionnaire de l’Etat. Je n’ai pas encore bénéficié d’une bourse pour devenir médecin. Je reçois des autres hôpitaux de nombreuses femmes en état de famille qui n’avancent pas à cause des infections. Je n’ai pas un scanner pour détester la grossesse ni de sériographie et moins encore échographie. Je ne faisais que donner des antibiotiques pour combattre les infections. J’ai confectionné des carnets de consultation. Je ne suis pas agréé mais, je n’ai qu’une attestation.»
Par ailleurs devant cette ligne de défense développée par le prévenu, le Secrétaire général des services spéciaux à la Présidence chargé de la lutte contre la drogue et le crime organisé et de l’office de répression des délits économiques et financiers, le Colonel Moussa Tiégboro Camara ne s’est pas priver de pousser un coup de sang à son encontre avant d’inviter le ministère de l’Action Sociale à faire une large communication sur les problèmes que les femmes traversent en Guinée.
«Ce monsieur Kolié est un danger ! Son cas est plus que celui de N’Na Fanta (Une autre femme qui donnait des fausses grossesses, ndlr)). Tellement malin, il commence ses activités à 6 heures pour aller en pause à 9 heures et de reprendre à 18 heures jusqu’à 22 heures. Tout cela pour ne pas que les gens prêtent attention à son sale boulot. Il le fait chez lui dans une chambre et salon. Il a transformé son salon en salle d’attentes et sa chambre à coucher en salle de consultation. Je ne peux pas décrire le choc que je ressens quand je pense que ces dames ne peuvent être que mes femmes, mes tantes ou mes sœurs. Ce monsieur est un criminel et je veux qu’il soit jugé à la hauteur de sa forfaiture. J’ai confiance en la Justice et nous allons continuer à faire notre travail conformément à la volonté du chef de l’Etat qui tient au bien-être de sa population. Il y a des femmes qui ont pleuré et d’autres ont même piqué une crise quand elles ont compris qu’elles ne portaient plus une grossesse. Pour le cas N’na Fanta, il y a eu des couples qui ont divorcé», a-t-il rappelé avant d’annoncer que cette année 2019 sera placée sous le sceau de l’action pour ses services.