Financée par l’union Européenne et pilotée par le consortium APRODEJ/Global environnement, la journée internationale ‘’tolérance zero à l’égard de l’excision’’ a été célébrée ce samedi 06 février 2021 dans la cité de Karamoko Alpha mo Labé.
Les autorités régionales (le Directeur de Cabinet et la Directrice Régionale de l’action sociale), préfectorales (le Secrétairé général chargé des collectivités de Labé, le Secrétaire général des affaires administratives de Labé, le Chargé de l’organisation des collectivités, la directrice préfectorale de l’action sociale), les sous-prefets, les maires, les femmes leaders et jeunes leaders des communes rurales de Popodara, Kouramangui, Tountouroun, Sannoun, Noussy et Kalan, la maison de justice, le club des jeunes filles leaders, les organisations de la société civile se sont mobilisés pour célébrer cette journée, a constaté Guineenews.
Cette mobilisation sociale a eu lieu dans la salle de conférence de la bibliothèque préfectorale de Labé ce samedi 06 février 2021 aux alentours de 09 heures. Le contexte de la mobilisation sociale a été campé par monsieur Sidy Barry, le représentant du consortium APRODEJ / Global environnement : « nous sommes réunis dans ce cadre, pour la mise en œuvre d’un programme de l’Union Européenne lancé de 2018 à 2020. L’Union Européenne s’est fixé pour objectifs :
- Intensifier les efforts visant à promouvoir un environnement favorable pour les organisations de la société civile dans les pays partenaires;
- Promouvoir une participation significative et structurée des OSC aux politiques nationales des pays partenaires ;
- Améliorer la capacité des OSC locales à jouer un rôle plus efficace en tant qu’acteurs indépendants du développement
En ce qui concerne les droits humains, l’Union européenne vise à promouvoir et soutenir la démocratie et les droits de l’Homme dans toutes ses relations extérieures. L’Instrument Européen pour la Démocratie et les Droits de l’Homme (IEDDH) est l’un des principaux instruments dont dispose l’UE pour remplir cette mission
Et de poursuivre : « chaque année, il est de notre droit de célébrer cette fête internationale tolérance zero à l’égard de l’excision. Nous avons mis en place dans ces communes des CLEF (comité local enfant et famille). Vingt CLEF ont été installés. Nous avons accompagné la mise en œuvre des activités de ces CLEF qui sont entre autres des activités de sensibilisation et de causerie éducative. Nous avons développé ce qu’on appelle le conseil appui durant l’année 2020. Ce conseil appui a été piloté par la coordination préfectorale de la protection de l’enfance, qui est d’ailleurs présidée par le secrétaire général des collectivités de Labé. Nous avons réalisé des émissions radio à travers ce programme. Nous avons réalisé aussi des sessions de formation à l’intention des élus locaux, 150 élus locaux ont été formés sur le droit des femmes et des filles ».
En tant que représentant du gouverneur de région, Monsieur Ouremba Traoré, le Directeur de cabinet qui a ouvert les travaux de la rencontre : « au nom du Gouverneur empêché, qui avait souhaité lui-même être parmi vous ce matin pour échanger des expériences avec vous par rapport à cette question essentiellement intéressante ».
La cérémonie s’est poursuivie par une démonstration du club des jeunes filles leaders de Labé qui a proposé de la poésie et un sketch sur les conséquences des mutilations génitales féminines qui a véritablement ému le public. S’en est suivi, le discours de circonstance de Djenabou Diallo, porte-parole du club des jeunes filles leaders de Labé. Dans son allocution en cette journée internationale tolérance zero à l’égard de l’excision, elle a beaucoup mis l’accent sur les conséquences de cette pratique néfaste qui est le plus souvent fatale pour les filles et femmes.
De son coté, Lancinet Sangaré, le secrétaire général chargé des collectivités décentralisées de Labé en tant que président de la coordination préfectorale de la protection de l’enfance explique : « je commence mon intervention par remercier le consortium APRODEJ/GLOBAL environnement de l’organisation de cette journée internationale de tolérance zéro dans notre préfecture de Labé. Permettez-moi au nom de Monsieur le préfet de Labé de remercier l’Union Européenne qui est le bailleur de ce consortium qui est en train de mener des activités de protection des droits humains pour les collectivités de Labé.
Fatoumata Diakité, la directrice de l’action sociale y est allée de son mot : « le 06 février est une journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines. C’est l’occasion de conscientiser les populations sur les violences faites aux femmes et filles et d’agir pour l’élimination de ces comportements néfastes à la vie de cette couche vulnérable. Cette campagne internationale d’une importance capitale est le moment idéal pour nous tous de nous mettre en ordre de bataille pour mener des actions coordonnées afin d’y participer activement car elle donne l’occasion de porter un regard critique sur les conditions de vie des femmes et filles.
En fin au nom des administrateurs territoriaux présents, c’est Aly Konaté le sous-préfet de Popodara qui s’est exprimé en ces termes : « c’est la première fois que nous les administrateurs territoriaux et les maires sont conviés à une telle rencontre financée par l’Union Européenne . Et nous prions Dieu que cela continue parce que nul n’est sans savoir que tout ce qui arrive concernant la sensibilisation, la motivation ; il faudrait que les élus à la base, les autorités locales soient impliqués pour la bonne réussite. Si ceux-ci sont impliqués, dites-vous que cette organisation réussira à 100 % », déclare-t-il.