«La manière par laquelle les autorités agissent, c’est de nature à radicaliser les positions et à nous pousser à changer de stratégie.» C’est la réaction à chaud du président du CNOSCG (Conseil National des Organisations de la Société Civile de Guinée), Dr. Dansa Kourouma.
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Les forces sociales ont voulu battre le pavé ce lundi 23 juillet pour exprimer leur ras-le-bol contre la hausse du prix du litre du carburant à la pompe. Aussitôt réunis au rond-point de la Tannerie, dans la commune de Matoto, les activistes de la société civile ont été immédiatement dispersés à coup de gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre. Dans le feu de l’action, Dr. Dansa Kourouma a condamné fermement les agissements des autorités qu’il qualifie d’une autre époque. Lisez la réaction :
«Les procédures légales ont été respectées. Nous avons déposé une lettre d’information dans les mairies indiquant l’itinéraire et les personnes responsables. Les garanties de marche pacifique et sécurisée étaient réunies. D’ailleurs, notre première marche qui s’est tenue le 10 juillet 2018, il n’a enregistré aucun incident. Nous avons des observateurs, des agents de sécurité pour sécuriser la marche. La réaction du gouverneur de Conakry est en contradiction avec certaines communes de la capitale notamment de Dixinn et de Matam qui ont autorisé la marche. A moins de 24 heures de la marche, le gouvernorat fait sortir un communiqué laconique signé par son Directeur de cabinet pour annuler la marche. Les prétextes avancés sont si légers et insuffisants que nous considérons comme un acte de provocation. Etant dans la légalité, quand nous nous sommes retrouvés au carrefour à la Tannerie, ce sont des bombes lacrymogènes qui sont tombées sur nous suivies des arrestations. Nous avons voulu être des légalistes. Mais de la manière par quelle les autorités agissent, c’est de nature à radicaliser les positions et à nous pousser à changer de stratégie.»