Après trois mois de blocus dû au retrait des avocats de la défense, l’affaire ministère public contre Oyé Guilavogui pour détournement et enrichissement illicite s’est poursuivie ce mercredi 18 octobre 2023, devant la chambre de jugement de la CRIEF.
A l’entame de l’audience, le parquet a sollicité de la cour de renvoi du dossier à huitaine pour afin de faire entendre le reste des témoins. Car, estime-t-il, l’audience doit reprendre où elle s’est arrêtée quand les avocats de la défense se retiraient.
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Tout en se réjouissant du retour de ses adversaires, l’agent judiciaire de l’Etat n’a pas trouvé d’objection à la demande du parquet. « (…) Le barreau n’avait pas commis d’avocat parce que le retrait de ses avocats ( à Oyé) n’était pas effectif. C’était une manière de mettre en mal la procédure. Donc, qu’il vous plaise de renvoyer l’affaire pour la comparution de ce témoin », a sollicité Me Baben Camara.
De l’autre côté, les avocats de la défense ont demandé à la cour de passer outre de cette de ce renvoi demandé par leurs adversaires. Ils ont par ailleurs sollicité la mise en liberté provisoire de leur client « d’autant plus que, même la cour de la CEDEAO a ordonné sa mise en liberté… ». « C’est une décision supra nationale qui s’impose aux États. En principe, dès après cette décision, ces trois (Oyé, Kassory et Diané) devraient immédiatement être remis en liberté », a ajouté Me Salifou Béavogui.
En réplique, le parquet spécial et la partie civile ont jugé cette demande de liberté provisoire inopportune. Après de longues discussions entre les différentes parties, la cour a mis la demande de mise liberté en délibéré au 25 octobre 2023. Elle a également renvoyé l’affaire à cette date pour la suite des débats. Entre temps, elle va écrire à la Banque centrale afin de fournir des relevés bancaires relatifs à l’utilisation des 50 millions de dollars…
