Quinze jours après l’attaque contre son domicile à Tanènè, le chef coutumier Elhadj Sékhouna Soumah – avec quatre autres personnes – a porté plainte contre le préfet de Dubréka, le commandant de la gendarmerie de Dubréka, le maire, le sous-préfet, le commissaire de police de Tanènè et le commandant de la gendarmerie de Tanènè.
Ils portent plainte pour « coups et blessures volontaires », « vol », « violences », « menace », « séquestration ».
Dans la plainte consultée par Guinéenews, l’avocat du Kountigui écrit que « dans la matinée du 1er septembre 2020, sur invitation de El Sekhouna Soumah, le Kountigui de la coordination de la Basse Guinée, les autres coordinations se sont rendus dans la commune rurale de Tanènè, préfecture de Dubkréka, au domicile privé de ce dernier, pour une consultation »
Cette rencontre, selon l’avocat, avait connu non seulement connu la présence des présidents des différentes coordinations des quatre régions naturelles de la Guinée, mais aussi d’autres grandes délégations. « Au cour de cette importante rencontre et contre toute attente, les plaignants ont été désagréablement surpris de se voir non seulement assiégés et séquestrés par plusieurs Pick-up de la police et de la gendarmerie de Tanènè, proférant des menaces de tous genres. Ces policiers et gendarmes étaient très furieux, très remontés avec les yeux rouges et prêts au massacre…Ils détenaient des armes de guerre et des gaz lacrymogènes…», indique la plainte.
La plainte signale aussi que Elhadj Sekhouna et les quatre autres ont été « séquestrés » du mardi 1er septembre au mercredi 02 septembre 2020 à 13 heures.