« Vous savez que la vitrine d’un Etat de droit commence par le respect des libertés individuelles et collectives, surtout en ce qui concerne l’application stricte des règles du code de procédures pénales. Vous parlez d’un magistrat (Procureur Général, ndlr) qui a donné des instructions, d’accord mais ces instructions devraient être exécutées conformément à la loi en quoi faisant ? Nos clients sont dans des quartiers, ils sont dans les communes, ils sont dans les secteurs connus (…).
Dans un Etat de droit, on ne peut pas ne pas faire venir un citoyen pour des fins d’enquête. C’est impossible surtout nos clients sont des activistes de la société civile qui opèrent à visage découvert, vivent dans la société qui sont connus et qui sont repérés et repérables.
On aurait juste pu les déposer une simple convocation, deuxième convocation, une troisième convocation et si il n’y a pas de réponse, l’officier de police judiciaire, l’enquêteur s’adresse au procureur pour demander une réquisition pour comparution forcée prévue par l’article 54 qui allait les autoriser de recourir directement à la force publique en se conformant à la loi et saisir la personne dans les règles de l’art et non dans la brutalité que nous avons vu hier.
Mais ce qui s’est passé hier se sont des prémices. C’est même criminel. Nous en tirerons toutes les conséquences du droit, toutes les personnes qui, de près où de loin ont agi de la sorte, nous en tirerons toutes les conséquences de droit.
Ce matin nous souhaitons que nos clients soient déférés devant le procureur. Nous allons demander leur libération pour qu’ils puissent se traiter parce que rien n’est pressé et tout ce qui s’est passé hier pouvait être résolu autrement et par cette voie « , a-t-il expliqué