Cela fait exactement huit jours que le leader du Bloc Libéral (BL) Dr. Faya Millimono est incarcéré à la Maison Centrale de Conakry pour ‘’diffamation et dénonciation calomnieuse’’. Joint au téléphone ce vendredi 9 août par Guinéenews, l’un de ses avocats Me. Salifou Béavogui a, non seulement déploré cette détention prolongée mais aussi, s’est prononcé sur l’ouverture du couloir de négociations.
D’après l’avocat Me Béavogui, le dossier est toujours pendant devant le juge d’instruction qui a rendu une ordonnance de rejet de leur demande de mis en liberté. « Nous avons pris acte de cette décision contre laquelle nous avons immédiatement relevé appel. Nous nous sommes acheminés vers le dépôt d’une nouvelle demande qui, cette fois-ci, va prospérer parce que conforme à la loi », a-t-il déclaré au bout du fil.
Et de poursuivre : « Dr. Faya Millimono a été suffisamment entendu par le juge. Il est une personne publique qui a toutes les garanties de représentativité. Il ne mérite pas d’être en prison pour des faits dont une instruction est déjà faite. Nous souhaitons haut et fort qu’il soit remis en liberté ».
S’exprimant sur l’ouverture d’un couloir de négociation, Me Salifou Béavogui a laissé entendre que chacun est en train de se battre de son côté pour avoir un dénouement rapide et heureux à la situation qui, de toute évidence, a-t-il reconnu, est un véritable souci pour eux.
« Nous remercions toutes les personnes de bonne volonté qui s’intéressent au triste sort de notre bien aimable client. Nous sommes très peinés de constater que notre demande ait rejetée alors que nous pensons que, compte tenu de la bonne foi de notre client, il ne devait pas être en détention provisoire ».
Récemment, le député Dr. Fodé Oussou Fofana de l’UFDG et l’ancien Premier ministre Sidya Touré ont été empêchés de rendre visite à Dr. Faya dans sa détention à la Maison Centrale de Coronthie. Pour Me. Béa, quand un juge d’instruction est saisi d’un dossier, en dehors des avocats, toute autre personne qui souhaiterait rencontrer le mis en cause en détention, en principe, elle doit se référer soit au régisseur soit au juge d’instruction en charge du dossier.
« Si le régisseur facilite le contact, tant mieux. En revanche, s’il demande à la personne de se référer au juge d’instruction, je pense que cela est conforme à la loi. Par exemple, certaines personnes nous ont contactées dans le but de rencontrer notre client. Nous avons emprunté la procédure légale. Nous sommes passés par le doyen des juges qui nous a délivrés dans la plus grande célérité avec une aisance requise des permis de communiquer qui ont permis à ces personnes rencontrer notre client », a-t-il rappelé.
Pour terminer, Me Salifou Béavogui a fait savoir que Dr. Faya Millimono se porte très bien jusqu’au moment de leur dernière conversation. « C’est un homme au moral très fort. Sincèrement, il est très équilibré. Il estime que c’est un parcours qui était sur son chemin. C’est-à-dire un destin. Nous souhaitons que les choses rentrent vite en ordre, c’est-à-dire sa libération en attendant la suite de la procédure », a-t-il souhaité au bout fil.