Le 11 août dernier, le ministre de l’Administration du Territoire a, par un arrêté, dissous le Front national pour la défense de la constitution (FNDC). Depuis, cette décision est diversement commentée aussi bien par les acteurs de la société civile que par les partis politiques. Ce samedi 13 août, elle était à l’ordre du jour de l’Assemblée générale hebdomadaire du PEDN, tenue à son siège national.
Réagissant donc à cette mesure du ministre Mory Condé, le parti de l’ancien Premier ministre, Lansana Kouyaté, affirme avoir »pris acte ».
«… Est-ce qu’on peut dissoudre une structure qui n’existe pas en termes d’agrément et autre ? Nos juristes ont étudié la situation et il a été dit qu’en réalité, on peut interdire l’existence d’une structure de fait. Si vous prenez la loi 013 en son article 34, il est clairement dit que le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), pour les raisons invoquées dans l’arrêté, peut se permettre de dissoudre toute structure… Donc, cette dissolution n’est pas une violation de la loi en la matière. Et en tant qu’acte administratif, ça s’applique. Il revient aux membres concernés de faire recours conformément à la loi. Nous en prenons acte et n’étant plus membre du FNDC, ils peuvent faire ce qu’ils veulent pour la suite », a tranché Mohamed Cissé, le porte-parole du PEDN.
Quant à l’appel à manifester du FNDC malgré sa dissolution, M. Cissé, on ne peut plus clair, martèle : « c’est illégal. Ni plus ni moins. S’ils ne sont pas d’accord avec la dissolution, ils ont certainement des voies de recours. S’ils font cela et qu’ils n’ont pas eu de satisfaction, ils peuvent faire autre chose. Mais le faire dans le contexte précis, c’est une opération de défiance et cela ne va pas aider à calmer le jeu. »
Il faut rappeler que ces manifestations sont prévues respectivement les 14 et 17 août par la FNDC dissous en Belgique et sur toute l’étendue du territoire guinéen.