Les rideaux sont tombés sur les examens nationaux de la session 2024 ce mercredi 26 juin en République de Guinée. Malgré quelques anomalies enregistrées lors des trois examens nationaux – l’examen d’entrée en 7ème année, le BEPC et le baccalauréat unique – les autorités éducatives assurent que les examens se sont déroulés dans de bonnes conditions. Toutefois, elles déplorent les cas de fraudes qui ont entaché ces examens.
Ansa Diawara, porte-parole du ministère de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’alphabétisation actuellement en séjour dans la capitale de la région forestière, a exprimé sa préoccupation face aux individus »mal intentionnés » qui cherchent à saboter les efforts du ministère.
Il a également averti que les autorités envisagent de traquer les complices des tentatives de fraudes en examinant les messages trouvés dans les téléphones saisis.
« Nous venons de conclure les examens nationaux qui ont débuté le 10 juin dernier. Actuellement, je suis à N’Zérékoré à cette fin. Le ministre de l’Enseignement Pré-universitaire, son excellence Jean-Paul Cédy, a cherché à assurer le bon déroulement des examens nationaux en prônant l’apaisement, la sérénité et la quiétude tout au long du processus. Nous sommes satisfaits des résultats, car nos efforts de sensibilisation ont porté leurs fruits : nous avons connu moins de perturbations cette année et moins de cas de fraudes par rapport aux années précédentes. Il y a eu également moins de téléphones saisis qu’auparavant. Nous continuons à progresser dans la gestion des examens nationaux, en introduisant chaque année de nouvelles innovations comme l’inscription en ligne des candidats, qui nous permet de gagner du temps, de garantir l’intégrité des listes de candidats et d’éliminer les candidatures fictives qui ne respectent pas les normes », s’est réjoui Ansa Diawara.
Il a souligné que les téléphones saisis feront l’objet d’enquêtes approfondies afin de démasquer les principaux complices des tentatives de fraude.
« Cette année, la majorité des téléphones ont été saisis lors des fouilles à l’entrée des salles d’examen, soit lors de la première ou de la deuxième vérification à l’entrée des classes. C’est un développement positif. Car par le passé, certaines personnes tentaient d’introduire des téléphones dans les salles d’examen malgré les règlements. Conformément à l’article 84 du chapitre 10, les téléphones saisis seront remis au procureur général près le tribunal de première instance de Kaloum pour enquêtes et sanctions. Nous suivrons la piste des communications à travers les réseaux sociaux pour identifier les responsables non seulement parmi les élèves mais aussi parmi ceux qui les incitent. Nous sommes actuellement en train de rechercher activement ces individus », a-t-il déclaré.
Ansa Diawara a également réfuté les rumeurs de fraudes répandues sur les réseaux sociaux : « Ces allégations sont des tentatives de sabotage. Certains refusent d’admettre que le ministère a réussi à organiser ces examens dans de bonnes conditions. Nous devons concentrer nos efforts pour assurer que la vérité soit révélée. Je demande à la presse de faire preuve de diligence dans leurs enquêtes. Nous sommes ouverts et disponibles pour toute vérification. L’éducation est une priorité pour toutes les familles. Enfin, je tiens à rappeler aux étudiants que l’échec n’est pas la fin du monde ; c’est une étape vers la réussite. Ceux qui ont réussi doivent rester modestes, car le niveau d’exigence ne cesse d’augmenter », a-t-il conclu.