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An 1 du Cnrd-Labé: les témoignages glaçants de la famille d’un garde présidentiel tué lors du putsch

Un an après le coup d’Etat qui a renversé le régime d’Alpha Condé le 5 septembre, la famille du lieutenant Abdoulaye Baldé (ex-garde présidentiel), tué lors de l’assaut que les éléments des Forces Spéciales du colonel Doumbouya ont donné contre le palais Sékhouroureya, reste toujours inconsolable. Orpheline de la solidarité des nouvelles autorités dirigeantes surtout à l’aune de la célébration du premier anniversaire de l’avènement du CNRD au pouvoir, la famille ne souhaite désormais plus qu’une seule chose, la restitution du corps d’Abdoulaye Baldé afin de faire  »dignement son deuil ».

Ployant encore sous le poids de la perte de son fils, Hawaou Baldé reste hantée par la date du 5 septembre 2021. « Depuis l’annonce de la mort de mon fils, on est plongés dans un terrible et insupportable dans le désarroi. Toutefois, nous parvenons à peine à tenir que grâce à l’espoir. La mort d’un proche ne tue pas sans quoi je ne serais plus là encore aujourd’hui pour parler de cette date. Depuis la matinée du 5 septembre 2022, toutes mes pensées vont vers mon enfant et c’est un souvenir très pénible. J’ai du mal à aborder ce sujet tellement qu’il me fait mal. Et depuis, exceptés quelques proches, personne n’ose parler de ce drame ou ne vienne partager nos peines. On vit avec dans l’espoir qu’un jour viendra, on saura tous les détails sur les circonstances de leur mort » a confié à Guinéenews, la mère d’Abdoulaye Baldé, la gorge nouée.

Quant à Mamadou Saliou Baldé, il est revenu, lui, sur les circonstances dans lesquelles son grand frère, le lieutenant Abdoulaye Baldé a été identifié au lendemain du coup d’Etat : « c’est le 6 septembre 2021 qu’on a eu la nouvelle du décès de mon grand frère Abdoulaye. Depuis, on a tenté de récupérer son corps. Sans succès ! C’est à travers un autre frère qui se trouve à Conakry qu’on a eu la confirmation de son décès. C’est lui qui est allé à la morgue où il a réussi à identifier le corps d’Abdoulaye. C’était à travers sa pièce d’identité. Nous avons tout fait pour récupérer son corps, mais nous n’avons rien pu. Finalement, on a appris que le corps a été enterré sans la présence d’un seul membre de la famille. Et de nos jours, on vit avec cette plaie parce qu’on n’a pas vu son corps, on ne l’a pas enterré dignement. Actuellement, même si on a envie de se recueillir sur tombe, lui faire des bénédictions, on n’y arrive pas… Le CNRD n’a jamais fait cas de cela dans ses discours. C’est comme si ce jour n’a jamais existé et qu’il n’y a jamais eu de morts. »

Il faut, par ailleurs, signaler qu’aucun bilan officiel de l’assaut des militaires putschistes contre le palais Sékoutoureya le 5 septembre 2021 n’est jusque-là disponible.

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