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Aménagement routier urbain : quand des comportements portent préjudice à l’infrastructure réalisée

On a eu beau saluer la construction de nouvelles et solides infrastructures et rappeler le coût énorme de leur réalisation, elles risquent d’être prématurément détruites, si nous continuons d’adopter certains comportements, d’apparence anodine, à première vue.

C’est le cas avec ces ménagères que l’on voit là, à l’image. Elles n’ont certainement pas conscience du préjudice qu’elles portent à l’ouvrage dont elles sont pourtant heureuses de la réalisation. Elles ne savent pas que leurs gestes quotidiens de ménagères participent à sa dégradation hâtive. Mais, il faut les comprendre. Une route neuve avec un trottoir bétonné, passe devant leur habitation ! Alors, quoi de plus normal, que de les voir en profiter, sur tous les plans.

C’est ainsi qu’elles s’installent sur le trottoir, devant leur porte pour effectuer l’essentiel de leurs tâches ménagères. Elles y font la lessive, la vaisselle, y entreposent des ustensiles et objets usuels divers. Le même espace, dans la majorité des cas, leur sert aussi de lieu de séjour et de cuisine. C’est pourquoi, on voit des marmites posées sur des fourneaux incandescents, pour faire les repas.

Certes, ce descriptif n’apparaît pas sur cette image. Néanmoins, les traces de brûlures sont perceptibles sur le béton. Un enfant tenu par la main, passe à côté, sa nounou enserrée dans son bras gauche. Une cuillère qui sert à étaler le charbon dans le fourneau est posée sur la chaussée, en même temps qu’un balai qui a peut-être servi à nettoyer les cendres de la dernière cuisson. A côté, on aperçoit également une bouteille contenant apparemment un reste d’huile. Une autre liaison avec la cuisine est faite à cet endroit.

On peut donc admettre que la chaussée qui longe la devanture reste régulièrement sollicitée. Tous les jours, elle est tour à tour, chauffée par les feux de cuisine et lessivée par les eaux savonneuses des travaux domestiques. Ces actes constituent une porte ouverte pour la destruction insidieuse de la nouvelle route qui se dégrade ainsi à petit feu, sans que les auteurs en soient conscients et sans qu’ils le souhaitent vraiment.

Pour éviter pareil dommage qui se compare à un gaspillage de ressources financières publiques, difficiles à réunir, l’État reprend tout de suite son statut de contrôleur. Ce qui lui permet de protéger et garantir les ouvrages d’utilité publique, qu’il bâtit partout où c’est nécessaire, sur le territoire national. Cette règle, quoique peu connue du grand public, est pourtant de mise et est parfaitement codifiée dans notre pays. L’exemple le plus probant en la matière, est la loi L2016/074/AN, portant protection du patrimoine routier national, en République de Guinée. Beaucoup de textes d’application ont suivi sa promulgation. Malheureusement, ils n’ont pas été appuyés par la publicité appropriée qu’il fallait, pour sa vulgarisation.

 C’est ainsi que cette loi et tous les textes d’application qui l’accompagnent restent encore largement ignorés du grand public. Et c’est pourtant, par le biais de la communication qu’il faut passer pour amener les citoyens à changer de comportement. Comme ça, grâce à l’éducation et à la sensibilisation, on est rassuré qu’ils participent efficacement à la protection des usagers. Cette approche nous semble être la plus porteuse de toutes, en termes de bienfaits pour les infrastructures et la collectivité.

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