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Aménagement du réseau routier urbain :  quand ce qui est construit est précocement détruit

L’image qu’on voit là est suffisamment évocatrice pour être commentée. Même Toto y discerne la preuve éloquente du préjudice porté à la route qu’on vient de construire. Nous sommes en face de la cité des médecins à Donka, où une belle rue, appréciée de tous, est ouverte à la circulation urbaine. La chaussée est moderne, dans tous les sens du terme. Elle est bitumée, éclairée, bien signalée et assainie. Ce qui fait que les usagers qui l’empruntent à toute heure, du jour et de la nuit, éprouvent un réel bonheur et une grande fierté à la pratiquer, dans le confort total.

Dommage que cette félicité, amplement partagée par la population de la capitale, commence à s’effriter du fait de certaines pratiques néfastes. En effet, quelques agissements, de nature à compromettre ou à affecter prématurément la qualité de cette nouvelle route se signalent déjà. Ce qui va empêcher qu’elle atteigne la durée de vie que lui fixe le constructeur.

Du coup, cela signifie qu’avant le terme échu, des investissements imprévus seront à faire sur le même chantier, au titre de réparations ou de reconstruction. Ce qui entraîne de facto, des dépenses indues, qui impactent le budget alloué.

Mais, que voit-on là ?

Pour ce cas précis, c’est le longeron en béton armé qui borde le trottoir et chapeaute la gorge de l’exutoire qui est abîmé. Certains diront : « oh, voyons ! Vous parlez de ça ? Ce n’est pas grave. » Hélas, si seulement, ils savaient !

Ceux qui raisonnent ainsi font erreur sur toute la ligne. C’est comme ça que toute destruction de ce type commence. Par un petit dommage qui grandit ensuite !

Il s’agit là d’un ouvrage d’utilité publique pour la construction duquel, l’Etat a beaucoup investi. Il est donc tout à fait normal qu’on se soucie de sa pérennisation. Pour donner tout son sens à l’investissement.

Quand on voit cette portion de route ainsi écrasée, on s’imagine déjà les conséquences qui vont suivre.  L’affaissement de la structure du trottoir est parfaitement visible. Le bris va entraîner l’obturation totale de l’exutoire qui aboutit au caniveau. Dans ces conditions, le chemin pour l’écoulement des eaux de pluie est irrémédiablement bloqué, surtout si des déchets solides sont drainés jusque-là. Ce qui va sans doute favoriser l’inondation de la chaussée.

C’est donc un réel sentiment de tristesse mêlé de révolte et d’indignation qu’on éprouve à voir ces dégâts qui constituent une véritable agression contre le patrimoine routier.

Qu’est-ce qui entraîne ces destructions et comment y remédier ?

Nous n’avons pas tardé à en avoir la réponse. Ces dommages seraient le fait des camionneurs qui stationnent sur le trottoir, en attendant de rejoindre le port autonome. D’après nos sources, c’est au moment de faire monter leurs semi-remorques sur la partie surélevée, qu’ils font ces dégâts.

De l’avis général, le trottoir n’est pas fait pour le stationnement des camions qui sont, par définition, des véhicules encombrants. En plus, à force de les laisser stationner en ces endroits, ils risquent d’un jour à l’autre, en raison de leur poids énorme, d’écraser aussi les dalles qui couvrent les caniveaux.

Autant donc prévenir cet autre risque dès maintenant. Pour éviter la multiplication des dommages causés à l’infrastructure.

Une mesure à valider dans toute la capitale et partout ailleurs, à travers le pays, où des infrastructures analogues sont réalisées

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