À l’occasion de sa plénière ce mercredi 24 août 2022, le Conseil national de la transition s’est exclusivement penché sur la « défaillance » que connaît le système éducatif guinéen. Au cours de cette séance présidée par Dr Dansa Kourouma, les débats ont particulièrement porté sur le taux d’échecs enregistré lors des derniers examens nationaux.
Dans le rapport rendu public après examen par la commission santé, éducation, affaires sociales et culturelles, les conseillers ont situé la responsabilité à tous les niveaux.
Selon eux, cela s’expliquerait d’abord par, »la faiblesse de la qualité des enseignements/apprentissages qui résulte des lacunes linguistiques, académiques et professionnelles du personnel enseignant.
Au niveau de l’apprenant, ils ont noté un faible niveau de maitrise de la langue d’enseignement qui est le français.
Et également de la famille, le relâchement de l’autorité parentale, la faible collaboration entre la famille et l’école, etc.
Ainsi, sur la base des constats et échanges avec les personnes ressources, la commission santé, éducation, affaires sociales et culturelles a relevé certains points d’attention.
A cette occasion, les conseillers ont recommandé les points suivants : « l’instauration des épreuves orales au Bac, le recrutement sélectif d’enseignants pour le primaire et le secondaire avant l’ouverture des classes, l’instauration d’une procédure spécifique de recrutement et d’engagement du personnel enseignant, la digitalisation et la dématérialisation du système éducatif guinéen pour une meilleure gestion et un contrôle strict des effectifs du personnel, des étudiants et élèves, des infrastructures et équipements, la revalorisation des salaires et l’amélioration des conditions de vie des enseignants, la nécessité de l’instauration d’une filière « inspection d’enseignement primaire et secondaire » au niveau de l’ISSEG de Lambanyi d’un système d’inspection et de contrôle périodiques et inopinés dans les écoles, du renforcement de la rigueur dans l’évaluation et aux examens de passages dans les classes intermédiaires, la question de la rénovation et la construction des infrastructures en impliquant les communautés à la base, la nécessité de revalorisation des primes d’éloignement des enseignants ».