Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, a affirmé ce samedi 22 juin que le président Alpha Condé a manqué l’occasion de réparer les torts qu’il aurait causés aux Guinéens. Pour le chef de file de l’opposition guinéenne, le chef de l’Etat sortira « déshonoré » à cause des « pêchés » qu’il aurait commis.
Ces péchés, selon Cellou Dalein Diallo, c’est l’injustice faite aux Guinéens, notamment les assassinats, les crimes économiques, etc. « Je pense à tous ceux qui sont victimes de l’arbitraire de ce régime. Ce ‘’hakkè’’ (péché,ndlr), va empêcher Alpha Condé de faire ce qu’il veut faire. Il aurait pu se réconcilier avec l’histoire en disant ‘’je me suis emparé de ce pouvoir que je ne méritais pas, j’ai mal géré le pays, j’ai divisé les Guinéens, j’ai instauré le tribalisme et l’ethnocentrisme, maintenant que j’ai assouvi mon besoin du pouvoir je vais organiser des élections libres et transparentes et respecter le choix des Guinéens’’. Il se serait rattrapé. S’il le faisait, on aurait, pourquoi pas, dans le cadre d’une politique de réconciliation crédible, lui accorder le statut d’ancien chef de l’Etat, éviter de faire une chasse aux sorcières parce que la chasse aux sorcières est contreproductives par rapport à notre objectif de réconciliation. Surtout lorsque ceux qui se sont emparés des ressources [publiques], très souvent, la majorité vient d’un clan. Or, pour l’UFDG, la réconciliation est prioritaire. Mais le hakkè ne le laissera pas faire. Il y en a trop. Donc il va essayer de forcer, de violer la Constitution, de commettre le parjure pour qu’on exige son départ et il partira dans le déshonneur, alors qu’il en avait eu une chance de partir dans l’honneur. Malgré les préjudices posés à la démocratie, à l’Etat de droit, aux droits humains, s’il avait voulu, avec les moyens de l’Etat, avec les prérogatives qui sont les siennes, engager le pays dans une vraie démocratie…», prévient le président de l’UFDG.
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