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Alpha et Cellou : partagez le pouvoir, et fichez nous la paix !

Les violences postélectorales qui ont été enregistrées en Guinée ont déjà fait près d’une trentaine de morts, en seulement trois jours. A ce rythme, Dieu seul sait combien de victimes seront comptabilisées avant la proclamation des résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle, prévue dans une dizaine de jours. Encore qu’il n’existe aucun signe avant-coureur montrant que la proclamation des résultats (provisoires ou définitifs) de l’élection, mettra fin aux violences et son corollaire de morts, de blessés, et de dégâts de toute sorte.

Écartelée entre Charybde et Scylla, c’est à dire entre les deux partis politiques ethniquement hégémoniques, la Guinée est prise au piège par le RPG arc-en-ciel d’Alpha Condé et l’UFDG de Cellou Dalein Diallo. Tant et si bien que, quelle que soit l’issue finale du scrutin du 18 octobre, elle sera inéluctablement une victoire à la Pyrrhus pour le gagnant et une défaite non reconnue par  le perdant.

Pour exorciser tous les démons et sauver la paix, une solution existe. Il s’agira pour le vainqueur de conclure et surtout de réaliser un partage des pouvoirs, de tous les pouvoirs avec le perdant. Mais, sans entourloupe, ni subterfuge, et pour les six prochaines années.

Cela est d’autant plus réaliste que dans un passé récent, les deux partis politiques précités, ont pu accorder leur violon, chaque fois qu’ils avaient des intérêts en commun. C’est ainsi qu’ils sont tombés d’accord en 2015 pour partager le pouvoir dans toutes les communes de Guinée, en y installant les délégations spéciales de leur choix, et en les y maintenant au-delà de la durée légale de leur mandat de six mois (décembre 2015 à février 2018). De même, ils se sont entendus pour réviser le Code Electoral en février 2017, en y introduisant des dispositions leur permettant de désigner tous les chefs de quartier, au détriment des « petits » partis politiques. And the last, but not the least, ils ont accepté en janvier 2019 que tous les députés de la législature précédente, restent en fonction un an de plus, alors que leur mandat était arrivé à terme.

Si le RPG et l’UFDG ont fait des compromissions illégales, en temps de paix, pour se partager le pouvoir, ce n’est pas trop leur demander de faire un compromis légal, alors que le pays est au bord du précipice. Qui peut le plus, peut le moins.

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