C’est un président de la République plutôt sensible qui a officié l’ouverture du 18ème Festival National des Arts et de la Culture ce lundi 16 décembre 2019 dans la salle des Congrès du Palais du peuple, à Conakry. Une cérémonie au cours de laquelle Alpha Condé a été ébloui par la voix mélodieuse de Sékouba Kandia Kouyaté qui l’a fait promener dans les méandres de la musique populaire guinéenne, en compagnie des ensembles instrumentaux du pays.
Invité au pupitre pour livrer son discours, le chef de l’Etat s’est montré indigné des artistes un peu fatigués. « Cela n’honore pas la Culture guinéenne », a-t-il fustigé. « C’est pourquoi j’ai décidé de les décorer du Mérite guinéen. Donc, ils recevront leurs décorations dans quelques jours », a annoncé le chef de l’Exécutif guinéen.
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Et comme si cela ne suffisait, le président de la République a ajouté ce qui suit: « (…). Si l’Homme ne vit pas seulement de paix, il vit aussi de pain. Les décorations, c’est bien. Mais je crois qu’ils sont encore un peu démunis. C’est pourquoi nous allons aussi leur accorder une indemnité mensuelle afin qu’ils une vie un peu meilleure », a-t-il annoncé sous les ovations nourries du public mobilisé à cet effet.
Cette annonce concerne six artistes. Ce sont: Hamidou Bangoura, directeur des Ballets africains de la République de Guinée, Moussa Célestin Camara, directeur du Ballet national Djoliba, Fatou Abou Camara, directeur des Percussions de Guinée, Sékouba Kandia Kouyaté, directeur de l’Ensemble instrumental national, Mamadou Aliou Barry, chef d’orchestre et Mory Kanté, artiste émérite.
Pour Alpha Condé, un peuple sans culture est un peuple sans histoire. « Empêcher donc un peuple de développer sa langue, c’est l’empêcher de développer sa culture », a-t-il déclaré. Et pour assoir son assertion sur une base, l’orateur a indiqué qu’il n’y a plus de Maya, mais que la culture Maya existe encore. Il en est de même pour les Aztèques.