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Alpha Condé à ses opposants : « On met les enfants dans la rue…»

Le lancement des travaux de réhabilitation de la route Coyah-Dabola, jeudi 19 avril, a été mis à profit par le chef de l’Etat, Alpha Condé pour présenter le plan quinquennal de son gouvernement, mais aussi de lancer des piques à ses opposants qu’il accuse de l’empêcher de faire avancer le pays à travers des manifestations de rue.

La Guinée avait deux grands défis à relever à mon arrivée, l’énergie et les infrastructures. Car pour améliorer le panier de la ménagère, il faut d’abord doter le pays des infrastructures capables de servir au développement de l’agriculture et de l’industrie. Ainsi, parlant des défis à relever, le chef de l’Etat a annoncé, qu’en plus de la route Coyah-Kindia-Mamou-Dabola-Kouroussa, les routes Coyah-frontière Sierra Leone, Boké-Kébo, Kankan-Mandiana, Kankan-Kérouané-Beyla, N’zérékoré-Yomou, Télimélé-Gaoual, et celle de Dinguiraye-Siguiri, etc, seront réalisées afin de permettre aux paysans de pouvoir évacuer leurs produits agricoles vers les marchés.

« Evidemment, nous n’avons pas pu améliorer, comme nous voulons, le panier de la ménagère, mais on ne peut pas améliorer le panier de la ménagère, si on n’a pas une macro-économie solide, si on n’a pas d’électricité, si on n’a pas de route, si on n’a pas d’eau. Ce sont des conditions préalables. Mais si on peut faire une politique démagogique, en diminuant les prix des denrées alimentaires, les gens se retrouveront dans l’obscurité, pas de route. Nous préférons une politique plus responsable qui pose les bases d’un véritable développement. Même si entre temps, les gens doivent souffrir, il faut qu’ils acceptent de souffrir pour qu’on pose les véritables bases de développement ; pas de la démagogie en diminuant les prix et, après demain vous allez vous retrouver sans route, sans l’électricité », a-t-il indiqué.

Et de poursuivre : « Il faut que peuple de Guinée comprenne que sans sacrifice, sans serrer la ceinture, sans discipline, rien ne peut faire avancer un pays. Ce n’est pas la démagogie et la politique de tape-à-l’œil. C’est facile d’avoir des centrales thermiques, de payer le gasoil pour donner le courant. Mais ça va donner combien de temps ? Quand on fait un barrage, le courant est là définitivement. Aujourd’hui, à la fin de Souapiti, nous n’aurons plus de coupure de courant. Il faut que les gens comprennent, vous ne pouvez pas avoir le courant 24 sur 24 et que le gouvernement soit obligé de payer des centrales thermiques pour fournir le courant 24 heures sur 24. Il faut qu’on dise la vérité au peuple de Guinée. On ne peut pas donner le courant pour le moment 24h sur 24. Cela nous coûte très cher au niveau du carburant. Nous avons prévu une indemnisation de 500 milliards  à EDG, nous avons signé avec 1200 milliards. Ce qui nous a posés des problèmes avec le Fonds Monétaire International.  »

Le chef de l’Etat a ensuite vanté les mérites de son régime, en ces termes : « Il faut un langage de vérité au peuple de Guinée et non pas de démagogie. Surtout quand nous savons à quel niveau nous avons trouvé le pays. J’ai pris le pays dans un trou. On a été incapable d’obtenir le PPTE (pays pauvres très endettés), c’est-à-dire l’annulation de la dette, malgré la volonté des opposants de l’époque de nous empêcher d’avancer en mettant les enfants dans la rue en 2011, 2012 pour décourager l’investisseur ; nous avons pu avoir le PPTE et en deux ans, nous avons pu annuler la dette que la Guinée n’a pas pu en 50 ans. S’il n’y avait pas eu d’Ebola, nous serons encore beaucoup plus loin. Je vais dire au peuple de Guinée que ce que nous avons fait, nous l’avons fait en moins de 3 ans. Car deux ans de pagaille dans la rue, deux ans et demi d’Ebola sur 7 ans, combien il reste ? Mais personne ne peut empêcher la Guinée d’avancer. »

S’adressant à ses opposants, Alpha Condé a conclu par prévenir que rien ne l’empêchera de faire avancer le pays : « On met les enfants dans la rue, cela ne va pas empêcher la Guinée d’avancer. Evidemment, il est mieux que chacun soit responsable, patriote, qu’il aime son pays et qu’il privilégie l’intérêt du peuple aux intérêts particuliers. Cela permettra à la Guinée d’avancer. Même si cela n’est pas fait, la Guinée avancera. Je le dis à tout le monde ».

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