Depuis plus d’une semaine, une maladie méconnue dans la zone est en train de s’abattre sur le cheptel à Linsan, Manda Saran et Thianguel Bori des sous préfecture relevant de Lélouma. Face à cette situation, nombreux sont ces éleveurs qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Docteur Mouhamed Diakité, médecin vétérinaire à Thianguel Bori fait le point : «c’est une maladie un peu méconnue dans la zone. Des animaux en meurent. Il y a des blessures au niveau des sabots. Ils bavent avec une forte élévation de température. C’est probablement le virus aphteux, mais il faut avoir la confirmation. Il est important donc de supprimer tout mouvement de bétail parce que la maladie se transmet rapidement. Toute la zone traversée par les animaux venant de Mali, partout ou ils ont stationnés, il y a de hauts risques de transmission. On a fait le constat depuis Linsan, Manda Saran et même à Thianguel Bori. Donc actuellement, on a ce cas. Personnellement, je fais le traitement à Manda.»
A la question de savoir si cette maladie peut se transmettre à l’homme par la consommation de viande, Dr Diakité explique: «nous ne pouvons pas le dire. Mais d’après ma documentation, ce n’est pas un cas de zoonose. Mais l’impact économique et sanitaire est tellement important. Parce que si rien n’est fait, on risque d’être en face d’une maladie endémique. Il faut aussi prendre des dispositions. Car, il y a des mutations génétiques. Et on ne sait pas l’avenir de cette maladie sur la santé humaine. Moi, je refuse que les animaux malades soient abattus pour la consommation.»
Interpellé par rapport à cette situation, le directeur préfectoral de l’élevage confirme cette maladie dans la zone mais reste prudent sur sa nature.
Faut-il signaler que le parc de bétail de Thianguel Bori est l’un des plus importants dans la région et beaucoup d’autres préfectures y viennent pour vendre ou pour s’approvisionner.