Il n’y a pas, à ce jour, un phénomène de société qui nous interpelle autant que les viols récurrents qui se produisent dans notre pays. Il ne se passe pas un jour, sans qu’un cas ne soit signalé aussi bien à Conakry qu’à l’intérieur du pays. La fréquence est telle que l’opinion en est bouleversée au plus haut point. On n’en revient pas de vivre une telle calamité qui nous tombe dessus, sans coup férir. Notre pays, auparavant réputé pour ses bonnes mœurs, en perd son image et son honorabilité. Qu’un tel fléau s’abatte sur nous, aussi brutalement, amène à se poser des questions.
A priori, cette situation laisse supposer une libido débridée chez les violeurs. Aucune strate d’âge ou de condition sociale n’est épargnée. Personne n’est à l’abri de leurs assauts. Pas même les nourrissons !
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Et le pire, c’est que certaines fois, le drame est poussé à sa limite extrême. En dehors des multiples et graves séquelles, souvent irréversibles, qu’elles subissent, les victimes perdent parfois la vie, sous l’acharnement de leurs agresseurs.
Pour faire face à cette calamité, notre pays dispose d’un service de médecine légale dont le rôle est de recevoir et prendre en charge les cas déclarés, avant que ne suive la procédure judiciaire.
Pour tenter d’avoir un éclairage des plus complets sur ce phénomène, nous avons eu un entretien avec Dr Thierno Sadou 1 Diallo, médecin légiste au service de médecine légale de l’hôpital national Ignace Deen, que nous vous proposerons dans nos prochaines publications.