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Agents et usagers : la part de chacun dans les problèmes qui assaillent notre circulation routière

Que ce soit en ville ou en rase campagne, la présence des agents est toujours dissuasive. Elle prévient les accidents de la circulation. Cet axiome posé ne signifie pas pour autant que les agents font peur aux usagers. Ce que beaucoup peuvent être amenés à penser. Ce n’est pas de cela qu’il s’agit exactement.  Ici, nous ne faisons pas référence à la peur au sens propre du terme, celle que l’on éprouve lorsqu’on s’attend à être violenté ou battu, mais plutôt du ressenti d’ordre psychologique et moral que l’on éprouve dans certaines circonstances. Pour peu qu’il reste en l’homme, ne serait-ce qu’une once de dignité, de civisme et de bonne éducation, c’est un sentiment de gêne ou de honte qui l’étreint lorsqu’il est interpellé pour des manquements aux règles de la circulation. Il a des appréhensions à être immobilisé et à devoir perdre du temps, donc des opportunités. Pire encore, il est gêné et confus de se retrouver dans des situations où il n’a pas raison. Que dire alors de l’angoisse qui l’habite lorsque son acte doit le conduire à des conséquences comme le placement en fourrière de son véhicule ou sa comparution au tribunal.

Entre agents et usagers, c’est le fameux : « je t’aime, moi non plus ». Chacun invective l’autre et en parle comme s’il s’agit d’un ennemi irréductible. Ne vous y fiez point. Ils sont indissociables, un peu comme des larrons en foire. S’il y a des agents, c’est bien parce qu’il y a des usagers. L’un ne va jamais sans l’autre. C’est une évidence à laquelle nous devons nous faire. On dit même qu’entre les deux, c’est comme entre souris et soumbara (grains du néré cuits et séchés dont la poudre à l’arôme très marqué sert de condiment). Ne me demandez surtout pas de vous dire qui est l’un ou l’autre.

Tout ce qu’il faut retenir, c’est que dans ce lot d’acteurs, il y a dans chaque camp, des bons et des mauvais. Essayons d’en esquisser le portrait.

Si dans leur grande majorité, les usagers sont de tempérament plutôt zen, donc convenable, gérable, il y en a cependant qui sont tout le contraire. C’est la frange des têtes brûlées au sang chaud. Ils sont nerveux, irascibles, violents…

Avec eux, les agents n’ont pas la paix. Les mots prononcés, le ton utilisé pour le faire sont des plus excessifs, vexatoires, désobligeants et variés : ‘’Pourquoi vous m’arrêtez ? ; ’’Pourquoi ce contrôle ?’’ ; ’’Je m’en fous ’’ ; ’’Faites ce que vous voulez’’ ; ‘’Vous savez qui je suis ?’’ ; ‘’j’appelle le directeur…’’

C’est la série de réactions imputées aux usagers généralement allergiques à toute interpellation et qui s’irritent pour un rien. Ils affichent leur déconvenue avec rage, face aux agents ou quelquefois marmonnent tout bas leur courroux ou ressentiment infondé.

En général, les agents savent à quoi s’en tenir, de la part de cette catégorie d’usagers. Ils ne leur font aucun cadeau. Plutôt ils les insultent et les maudissent à chaque occasion.

Notre propos, pour être objectif, honnête et équilibré, sera de démontrer que des deux côtés il y a des failles à combler. Nous avons évoqué et stigmatisé le comportement des usagers, mais il y a aussi celui des agents qui n’est pas dénué de reproches. Loin de là !

Certains d’entre eux, sur le terrain, se rendent coupables de comportements jugés indélicats, de tracasseries, de manquements et d’abus divers.

Pour autant et malgré tout ce qu’on peut en dire, cette situation n’est point désespérante en soi. Étant entendu que les agents coupables de ces écarts, appartiennent à une institution qui dispose de tous les moyens nécessaires pour apporter les correctifs qu’il faut.

Et c’est dans ce cadre qu’il faut placer les séries de recyclages et de formations organisées à l’interne, tant à la gendarmerie qu’à la police. Le but de ces dispositifs est de renforcer les capacités opérationnelles des agents pour en faire des professionnels au sens éthique et déontologique optimum.

En attendant, les mauvais usagers qui subissent des contrôles routiers s’en sortent toujours, satisfaits ou pas. Hélas, quelques kilomètres plus loin, voilà que ceux parmi eux qui étaient supposés ‘’récupérables’’ sont rattrapés par leurs vieux démons. Ils replongent à nouveau dans leurs anciennes et mauvaises habitudes…jusqu’à la prochaine interpellation !

Ce cycle se répète depuis bien longtemps déjà. Jusqu’à quand ? Que voilà une bonne question !

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