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Affaire Sotelgui : après ceux de l’ancien DG, voici les témoignages de l’ex-directeur financier

Semaine après semaine, les témoins se succèdent à la barre de la CRIEF dans l’affaire pour détournement de deniers publics opposant le ministère public et l’État guinéen à l’ex ministre des Télécommunications, Oyé Guilavogui. Après l’ancien directeur général de la SOTELGUI, la semaine dernière, l’audience de ce mercredi 7 juin a été consacrée au témoignage de l’ancien directeur financier de la société nationale des télécommunications.

Dans un premier temps, Bangaly Sano s’est attelé à signaler l’effort qu’aurait fourni les travailleurs de la SOTELGUI pour sauver la société. « Malheureusement, cet effort n’a pas été accompagné après la négociation et l’obtention des prêts sur l’achat des équipements de la société », a-t-il déploré. Puis, monsieur Sano a confirmé que les 50 millions de dollars emprunté par l’Etat guinéen auprès de la Chine étaient effectivement destinés à l’achat des équipements de dernière génération pour la relance de la SOTELGUI. « En tant que financier, c’est moi qui ai fait le plan du projet de prêt de cette somme et je faisais partie de la délégation guinéenne qui est allée en Chine pour la signature de cet accord de prêt. Selon les documents juridiques qui ont été établis, cette somme ne devrait pas être utilisée en dehors de l’achat des équipements. Et dans cet accord, la Guinée avait un délai de paiement de 20 ans pour un taux d’intérêt de 2%… », a-t-il expliqué.

Pour Bangaly Sanoh, le département en charge des télécommunications devait tout mettre en œuvre pour ne pas que la SOTELGUI s’arrête. « Mais les décisions étaient prises à un niveau où je n’avais pas accès », a-t-il regretté.

Quel rôle a alors joué l’ancien ministre Oyé Guilavogui dans l’échec de relance de la SOTELGUI ?  Le témoin n’a rien dit prouvant une responsabilité de l’ancien ministre dans cet échec. Cependant, il retient que lorsqu’il est arrivé à la SOTELGUI, il a trouvé quatre société de gardiennage dont OGUIFOK. « Lorsque j’ai demandé à ce qu’on arrête les contrats pour privilégier les prestataires qui sont moins coûteux, on m’a fait savoir que cette dernière entreprise (OGUIFOK) appartient au ministre (Oyé). Cette société nous coûtait à peu près 70 millions par mois », a-t-il dit.

L’affaire a été renvoyée au 14 juin pour la comparution d’autres témoins. En attendant, Oyé Guilavogui reste en prison.

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