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Affaire Skripal : Jusqu’où ira ce ping-pong entre Russes et Occidentaux ?

Dans ce jeu d’expulsion de diplomates et d’espions, la Russie est en défensive, on le voit bien. Elle n’agit pas mais se contente de réagir aux initiatives des Alliés de l’Atlantique nord, de ce qu’on appelle politiquement« la communauté internationale », même si elle branle dans le manche de temps à autre. Et même dans ce cas précis, certains ne pensent pas vraiment que ce n’est pas du bidon, que certains membres de cette grande Alliance ne font que le mouvement d’ensemble sans conviction et sans vraiment y mettre du cœur. Tout les pays procèdent de la même hypocrisie. Qui a dit que « les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts » ?

Avant les JO de Pékin, on a entendu susurrer le mot « boycott » dans le camp occidental parce que la Chine ne respecte pas les droits de l’homme et les libertés démocratiques, mais on a vu Nicolas Sarkozy, encore lui, faire semblant d’être intransigeant avec ce principe universel, mais contenant mal son agacement de se faire enrouler une interminable écharpe traditionnelle tibétaine autour du cou par le Dalaï-Lama devant les caméras de la presse internationale. Et pendant les jeux, on a vu toutes les grandes figures du monde occidental à la tribune du « nid d’oiseau » de Pékin. Flûte !

Dans ce ping-pong diplomatique avec la Russie, on ne voit rien de très sérieux si les économies des pays ne sont pas impactées par des embargos et des boycotts comme en 1981-82 et si le Mondial ne sera pas boycotté, mais si les Américains, la tête de pont de l’OTAN, prenaient cette initiative, ce serait l’escalade totale et sans fard. Puisque Vladimir Poutine, pas rationnel à toute épreuve, lui aussi, pourrait réagir autrement.

Et comme Donald Trump est dans toutes sortes de tourmentes domestiques, il pourrait lui venir aussi à l’idée de faire diversion par un fait d’éclat pour faire taire les critiques sur sa gestion approximative et cavalière des affaires des USA.

Du coup, s’il restait quelque chose encore de bon à l’issue de cet imbroglio, les Marocains pourraient se frotter les mains. Mais, en arriverait-on à cette extrémité ? Attendons de voir.

 A ce jeu, on voit la Russie bien en minorité, elle n’a plus les anciennes Républiques de l’URSS, qui lui donnaient des allures de grandeur. La Chine, généralement très réservée et discrète, ne lui sera pas d’un soutien public, sauf en cas d’extrême nécessité. On espère que la tension sait jusqu’où elle doit s’arrêter pile pour ne pas déboucher sur l’irréparable. Les prophéties de Nostradamus nous reviennent à l’esprit.

Si la raison l’emporte, Russes et Occidentaux vont se contenter de maintenir cette tension pour amuser la galerie, quitte à se mettre mutuellement les bâtons dans les roues de la croissance économique, sans plus. Mais, comment sortir de cet engrenage de l’escalade, parce que cela doit finir, un jour ? Comme Donald Trump et Kim Jong-Un vont bientôt se parler…

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