Ils sont au total 150 travailleurs de l’hôtel Sheraton à avoir été mis en congé technique. Une décision que la direction de ce grand établissement hôtelier justifie par des travaux de rénovation dudit hôtel. Six mois après, les employés ne constatent aucun signe de travaux sur le site.
Les nombreuses démarches infructueuses engagées depuis le début de cette crise, n’entament guère la détermination du personnel licencié de Sheraton.
Ces travailleurs en détresse, la fédération de l’hôtellerie, de la restauration et branches connexes ainsi que la direction de l’hôtel Sheraton ont eu ce mardi 13 septembre une réunion sous l’égide de l’inspection générale du Travail. Malheureusement, cette rencontre n’a pas permis de faire bouger les lignes.
« Comme convenu, l’inspecteur a convoqué les trois parties pour qu’on essaie de trouver un consensus. Malheureusement, la direction de l’hôtel n’a pas fourni toutes les informations que l’inspecteur avait demandé au préalable. Et aucun motif valable n’a été présenté. Ils ont dit qu’ils préfèrent se retourner et avoir un autre programme avec l’inspecteur. Mais tout cela ne fait que prolonger la procédure. S’ils savaient réellement qu’ils ne se reprochaient de rien, c’était une opportunité pour eux de fournir toutes les informations demandées. Mais, si leur démarche n’est pas la bonne, ils seront obligés d’aller reprendre tout. Parce qu’ils savent que ces informations seront vérifiées par l’inspecteur », a confié Amadou Diallo le Secrétaire général adjoint de la fédération de l’hôtellerie, du tourisme, de la restauration et branches connexes.
Suite à cette sollicitation, l’inspecteur générale du travail a accordé un délai de 72 heures à la direction de l’hôtel Sheraton. Afin de permettre à la direction de l’hôtel pouvoir réunir tous les documents et informations demandés.
Une démarche qui ne rassure pas du tout les travailleurs au chômage depuis plusieurs mois… Tamba David Tolno, Pâtissier à l’hôtel Sheraton depuis 5ans ne cache pas son scepticisme : » nous suivons les consignes de nos délégué syndicaux et l’inspection générale du travail. Mais, nous voyons que la direction n’a pas une bonne foi pour s’engager dans des négociations sincères devant nous permettre d’être rétablis dans nos droits. C’est pourquoi en cas d’échec de ces négociations, nous n’hésiterons pas un seul instant de reprend nos manifestations comme nous l’avions fait la fois dernière devant le Palais Mohamed V. En tout cas, nous ferons tout pour nous faire entendre par le président de la République ».
Par ailleurs, faut-il le souligner que toutes nos tentatives d’avoir la réaction de la direction de l’hôtel, sont restées vaines.