Le 16 novembre prochain, l’activiste de la société civile et chargé des questions juridiques du FNDC (Front National pour la Défense de la Constitution) Saïkou Yaya Diallo sera situé sur son sort. Ce lundi, à la suite du réquisitoire et des plaidoiries, le tribunal de première instance de Dixinn qui le juge pour « menaces, injures, violences et voie de fait » depuis le 5 octobre dernier a décidé de reporter sa décision à huitaine.
Dans leurs plaidoiries, les avocats d’Aminata Traoré, qui serait en service aux renseignements généraux, ont demandé que les quatre téléphones de leur cliente soient rendus, ainsi que son agenda de service. Ils ont aussi demandé que « la loi soit appliquée » contre Saïkou Yaya du FNDC qu’ils considèrent comme « une structure de voyous ».
Le représentant du ministère public, lui, a prononcé un réquisitoire sans pitié contre le prévenu. Sidy Souleymane N’diaye a en effet requis cinq ans de prison ferme (la peine maximale pour les délits) et au paiement d’une amende de 2 millions de francs guinéens.
En réplique, les avocats de la défense ont demandé la relaxe pure et simple de leur client, le présentant plutôt comme le sauveur d’Aminata Traoré. Pour eux, c’est grâce à Saïkou Yaya Diallo que la foule en colère ne s’en est pas prise à Aminata Traoré. Pour Me Mohamed Traoré, comme pour Me Salifou Béavogui et les cinq autres avocats de la défense, le seul tort de Saïkou Yaya Diallo est son appartenance au FNDC. Me Mohamed Traoré s’est d’ailleurs refusé de parler de représentant du ministère public, préférant parler du représentant d’un camp contre un autre après le réquisitoire sévère de Sidy Souleymane N’Diaye.
Il faut rappeler que Saïkou Yaya Diallo a été placé sous mandat de dépôt le 12 mai dernier. Neuf jours après, il avait bénéficié d’une ordonnance de remise en liberté. Mais un pourvoi en cassation du parquet général l’avait empêché de recouvrer sa liberté.