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Affaire M’mah  Sylla : plus de sept mois après la mort de la jeune dame, où en est-on avec la procédure judiciaire ?

Où en est la justice avec la procédure sur le cas M’mah Sylla, la jeune dame de 25 ans morte en novembre 2021 dans une clinique tunisienne après plusieurs viols et tentative d’avortement par des prétendus  médecins  à Conakry ?

Dans une déclaration faite vendredi 08 juillet à la presse, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Mafanco, Abdoulaye Israël Kpogomou, a indiqué que l’information judiciaire ouverte le 14 octobre 2021 – quelques semaines avant la mort de la victime – est clôturée. Et, le 5 juillet dernier, le doyen des juges d’instruction a rendu une ordonnance de non-lieu partiel et de renvoi devant la section criminelle de sa juridiction.

Selon l’ordonnance de non-lieu partiel et de renvoi partiel, les nommés Patrice Lamah et Célestin Millimono ont, courant août 2021,  « commis un acte de pénétration sexuelle par violence, contrainte ou surprise sur la personne de mademoiselle M’mah Sylla ».  Les mêmes Patrice Lamah et Célestin Millimono, auxquels s’ajoute Daniel Lamah, ont « employé des moyens et substances destinés à provoquer l’expulsion prématurée de fœtus pour favoriser l’interruption artificielle de la grossesse » de M’mah Sylla.

Toujours selon l’ordonnance de renvoi, les trois personnes suscitées et leur co-accusé Sebory Cissé ont « employé des moyens ou substances pour exposer M’mah Sylla a un risque de mort ayant entraîné des mutilations et infirmités par le fait de violations graves et renouvelées, manifestement délibérées, d’obligation particulière, de prudence ou d’insécurité imposée par la loi et exigée par la déontologie médicale ».

Dans les mêmes circonstances de temps et de lieu, les prétendus médecins sont accusés d’avoir administré à mademoiselle M’mah Sylla des substances de nature à donner la mort sans l’intention de la donner, mais l’ayant cependant occasionné.

L’instruction étant terminée, le procureur a indiqué que les diligences sont en cours pour la tenue de ce procès très attendue. « Le parquet rassure que cette procédure qui suit son cours normal connaîtra un traitement judiciaire respectueux des droits de l’Homme et des principes cardinaux qui gouvernent le procès pénal », a annoncé le procureur qui regrette la recrudescence des cas de viol dans le pays. Il a illustré ce sombre tableau en indiquant son parquet a enregistré 51 dossiers de viol en 2021 dont 8 cas sur des mineures dont l’âge est situé entre trois et 14 ans. Et 25 dossiers sont déjà enregistrés au premier semestre 2022.

Par ailleurs, 70 dossiers criminels sont actuellement en jugement devant le tribunal criminel.

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