En lieu et place de requalification des faits comme le demandait le ministère public, à la précédente audience, les débats dans le dossier des médecins poursuivis pour viol, avortement, administration de substance et meurtre, ont principalement porté sur « coups et blessures ». Cela, sans pour autant indiqué la requalification des faits en CBV (coups et blessures involontaires) sans intention de donner la mort.
L’un après l’autre, les prévenus se sont exprimés sur les faits. A la barre, Daniel Lamah a de nouveau reconnu être l’auteur de la première intervention qui, selon lui, a consistait à enlever « le kyste qui est rompu ». Il déclare par ailleurs que la défunte traînait la pathologie depuis longtemps et que les complications ont été entraînées par le fait que le kyste rompu n’a pas été extrait plutôt.
L’accusé soutient qu’il fait des opérations depuis 2011, et qu’il n’aurait jamais eu de complications, avant le cas de M’Mah Sylla.
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Sur ces déclarations, le ministère public réitère ses déclarations selon lesquelles, l’échec se situe au niveau de la première intervention de Daniel Lamah, assisté de Patrice Lamah, présumé auteur de la grossesse de M’Mah Sylla.
Pour sa part, Patrice Lamah a attribué la responsabilité de l’avortement à Célestin Millimono en cavale depuis les faits. Un avortement qui pour le ministère public aurait provoqué les différentes interventions chirurgicales.
Intervenant en dernier, Sébory Cissé indique que M’Mah Sylla a été admise dans sa clinique avec une plaie béante, des intestins perforés qu’il a réussi à refermer. Il estime, par ailleurs, que son intervention « a été une réussite » et que la patiente aurait pu s’en sortir si sa famille n’était pas allée contre ses indications.
Le juge Souleymane I Traoré a donc renvoyé le procès au 3 mars pour les réquisitions et plaidoiries.