Après une semaine de tractations ponctuées par la marche de colère de la presse et l’implication de la Haute Autorité de la Communication (HAC), notre confrère Lansana Camara a finalement bénéficié d’une liberté provisoire, mardi 2 avril.
Exprimant ses sentiments au micro de votre quotidien en ligne, le président de l’Association Guinéenne de la Presse en Ligne (AGUIPEL) a salué la solidarité dont la presse a fait preuve dans cette affaire ; il a également salué l’implication de la HAC avant d’inviter les hommes de médias à se serrer les coudes afin que de telles aventures ne se répètent plus.
« J’exprime d’abord un sentiment de fierté par rapport à la solidarité dont la presse a fait preuve ; parce qu’aujourd’hui, il faut se dire une chose, c’est que la presse s’est montrée très solidaire par rapport à cette situation. C’est cet esprit de solidarité qui doit prévaloir, car d’abord, nous sommes nous-mêmes un quatrième pouvoir, mais un quatrième pouvoir marginalisé. Si on ne se serre pas les coudes pour qu’il y ait cette solidarité, personne ne viendra nous aider. Donc on s’est serrer les coudes et cela a fait échos pour aboutir à ce que vous avez vu. A côté de cela, il faut saluer toutes les bonnes initiatives, le syndicat s’est impliqué en menant cette marche, mais également la Haute Autorité de la Communication (HAC) qui a impliqué son conseiller juridique qui a mené les démarches qui ont été efficaces. Donc nous avons fait une nouvelle demande de libération ce mardi qui a abouti », s’est réjoui Amadou Tham Camara.
Le président de l’AGUIPEL est également revenu sur les différentes démarches menées pour aboutir à la sortie de prison de Lansana Camara. « On a été surpris parce qu’il faut se dire une chose, c’est que personne ne s’attendait à ce qu’il y ait une détention préventive. Le mardi, on a été surpris par cette détention. C’est vrai qu’on était au courant de l’affaire, mais Lansana nous a tous rassuré que ce n’était pas une affaire qui pouvait aller jusqu’à une telle décision. Lorsque la décision a été prise qu’il soit placé en détention, nous nous sommes levés pour engager deux avocats par nos soins. Nous avons d’abord fait une première demande de libération provisoire qui n’a pas abouti. Nous avons fait une seconde demande qui a abouti à la libération provisoire », a-t-il expliqué.
Et de souligner : « l’action judiciaire n’est pas éteinte. Au lieu qu’il soit en prison, il est dehors, mais la procédure continue jusqu’au jugement. Maintenant, la démarche consiste à faire en sorte que le plaignant retire sa plainte. Si on réussit à le convaincre à retirer sa plainte, certainement, le juge d’instruction aura la clémence d’éteindre l’action publique. »
Faut-il rappeler que Lansana Camara, administrateur du site Conakrylive.com et correspondant en Guinée de Chine-Nouvelle a été placé en détention suite à une plainte du ministre des Affaires Etrangères pour diffamation.