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Affaire Kaporo-rail/Kipé2. Me Salifou Béa précise: «ce que nous réclamons, ce sont des propriétés»

Dans la bataille médiatique qui précède la décision du juge civil du tribunal de première instance de Dixinn sur le déguerpissement des occupants de Kaporo-rail et Kipé 2,  Me Salifou Béavogui réplique aux propos de son confrère de l’Etat Me Seriba Mory Kanté. Dans un entretien avec Guineenews, ce dernier disait qu’ «un juge civil ne peut pas empêcher l’exécution d’une décision administrative.» Estimant d’ailleurs que ses confrères de la partie civile avaient «tapé à la mauvaise porte’’ en saisissant le juge civil au lieu de saisir le tribunal administratif, lire aussi : https://www.guineenews.org/affaire-kaporo-rails-lavocat-de-letat-tacle-ses-confreres-de-la-partie-civile-et-trouve-legal-le-deguerpissement/».

«Ce que nous réclamons, ce sont des propriétés. Nous ne parlons pas d’un acte administratif. Et quand on parle de propriété, le juge à saisir est le juge civil. Ça relève du droit commun, le droit de base », a répliqué l’avocat.

Appuyant les propos de ses confrères de la partie civile, tenus lors de la conférence de presse de mardi dernier, Me Salifou Béavogui a indiqué les réclamations de ses clients portent sur des parcelles des lots 34, 36, 41, 60 et plusieurs autres sis à Kipé 2. Et, a poursuivi l’avocat, les occupants de ces lots ont obtenu en septembre 2018 une ordonnance  de la présidente du TPI de Dixinn pour l’arrêt de tout travail (de déguerpissement) sur les lieux. Alors que l’avocat de l’Etat dit ne pas être au courant de l’existence d’une quelconque ordonnance, Me Salifou Béavogui indique que cette décision de la juge avait été régulièrement signifiée à toutes les parties. « Elle (l’ordonnance) n’a jamais fait l’objet d’un recours en rétractation et elle n’a jamais été attaquée… »,  a ajouté l’avocat.

Partant du principe que dans un Etat de droit « les gouvernants et les gouvernés doivent tous respecter les décisions judiciaires », Me Béavogui estime que Kipé 2 devrait être épargné de toute activité en attendant le prononcé du jugement. « Nous, nous nous plierons à toute décision de justice sur cette affaire », a-t-il promis, invitant l’Etat à en faire autant. Sauf que l’Etat, sans attendre cette décision qui devrait tomber ce 1er mars, a promis jeudi que l’opération entamée dans cette zone de Kipé 2 va se poursuivre. L’Etat tiendra-t-il compte d’une décision qui lui sera défavorable ?  Attendons de voir.

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