Quatre jours avant le déplacement des émissaires du gouvernement Condé, pour tenter d’améliorer « la perception » des médias de l’Hexagone sur ce qui se passe au pays, le chef de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo, avait fait l’essentiel.
Selon nos sources, le leader de l’UFDG avait alerté les autorités françaises de l’arrivée de Rachid N’diaye et du directeur national adjoint du budget, Thierno Maadjou Sow.
Thierno Maadjou Sow est à la fois un camarade de promotion du président Emmanuel Macron, le jeune frère du commandant Yaya Sow et l’homonyme du défunt patron de l’OGDH.
Conséquence, comme le sapeur-pompier après l’incendie, la mission du ministre de la communication, Rachid N’diaye, a été court- circuitée avant son arrivée puisqu’ils n’ont pas réussi à rencontrer le président Macron, qui avait un agenda chargé.
Pour ne pas rentrer bredouille, le ministre a eu, certes, quelques passages dans des médias de renom basés à Paris pour parler des violences post-électorales, des accusations de fraude aux élections et l’éventuel troisième mandat d’Alpha Condé.
Malgré cette série d’explication, aucun média sérieux, aucun journal crédible n’a publié les photos ou l’histoire de Boubacar Diallo dit « Grenade », un jeune militant de l’opposition accusé de complicité avec ses leaders politiques pour tuer les manifestants.
Interrogé par nos confrères JA, Rachid N’diaye a même recadré les insinuations de la justice. « Personne n’a dit qu’un opposant avait tiré sur ses propres troupes ».