La Cour d’Appel de Conakry devait examiner la demande de liberté provisoire d’Ousmane Diallo dit Gnelloy introduite par ses avocats. Mais les avocats de la partie civile ont récusé le premier président de la Cour d’appel de Conakry, Seydou Keita.
« À la dernière audience, toutes les parties étaient présentes pour discuter de la demande de mise en liberté soumise à la défense du prévenu. Après réflexion et constat, dame Kadiatou Biro Diallo a estimé que cette procédure, l’allure qu’elle prend ne donne pas les garanties suffisantes pour la tenir dans un procès juste et équitable. La partie civile ayant douté de l’impartialité de M. Seydou Keita, premier président de la Cour d’appel de Conakry, a décidé d’introduire une procédure de récusation contre sa personne par devant le premier président de la Cour suprême de Guinée. Par la même demande, dame Biro a sollicité le sursis à continuation des débats avant l’examen de sa demande de récusation», a expliqué Me Pépé Antoine Haba, avocat de Kadiatou Biro Diallo, alias DK.
La procédure est donc suspendue en attendant que la Cour suprême examine de la demande de récusation de Seydou Keita, précise Me Pépé dont le regard est tourné désormais vers la Cour suprême : « Le premier président, sur le fondement des dispositions des articles 742 et suivants du code de procédure pénale, a non seulement transmis la demande de récusation à l’intéressé, mais il a aussi pris une ordonnance de sursis à continuation des débats. C’est pourquoi aujourd’hui, le dossier n’a pas été programmé. Nous aurons donc les regards tournés vers le premier président de la Cour suprême de Guinée qui aura la responsabilité d’apprécier en toute souveraineté la demande de récusation portée par dame Kadiatou Biro Diallo. »
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Ousmane Gnelloy, pour rappel, avait été condamné à plus de 2 ans pour menaces de mort contre Kadiatou Biro Diallo. Il est détenu à la Maison centrale de Conakry depuis son arrestation à l’aéroport de Conakry en septembre dernier.
