Alors que les parties civiles avaient demandé plus de 20 milliards de franc guinéen et le ministère public la condamnation des prévenus à deux ans de prison assortis de sursis, ils ont tous été appelés à mieux de pourvoir par le tribunal de première instance de Dixinn. Vont-ils faire appel de la décision du tribunal ? Sur la question, ces parties n’ont encore aucune réponse précise.
L’avocat de l’agent judiciaire de l’État a d’abord déclaré qu’il respecte la décision. Et de poursuivre en disant : » avant les plaidoiries et réquisitions, nous avions demandé le renvoi du dossier, mais même là nous n’avons pas été suivis. Depuis là, on s’interrogeait réellement pourquoi le tribunal gérait ce dossier de cette façon « .
Pour l’avocat de l’AJE, la décision de renvoyer les prévenus des fins de la poursuite ne respecte pas la loi. » D’abord, nous avons entendu le tribunal renvoyer les prévenus des fins de la poursuite pour infractions de provocation directe à un attroupement armé. Il faut préciser qu’ils n’étaient pas poursuivis pour cette infraction là. Nous avons sollicité une réqualification, il ne s’est jamais prononcé sur cette requalification ni à la phase des débats, ni dans le prononcé de la décision. Nous avons quand même été surpris qu’il ait renvoyé les prévenus des fins de la poursuite par rapport à cette infraction. Ensuite, ce qu’il faut préciser, les prévenus étaient poursuivis pour ce qu’on appelle la complicité d’attroupement délictueuse. Le tribunal ne s’est point prononcé sur cette autre infraction. Donc nous ne comprenons réellement pas qu’elle est la demarche que le tribunal a suivi. Et mieux, même sur les infractions pour lesquelles les prévenus ont été renvoyés, la démonstration a été suffisamment faite à l’audience que tous les éléments constitutifs de ces infractions sont réunis « , a-t-il analysé la décision.
Abondant dans le même sens que la partie civile, le procureur reste convaincu que les infractions ont été commises C’est pourquoi, dit-il, le parquet a soutenu ces chefs d’accusations contre ces prévenus. » Puisque nous avons un délai de recours, nous allons user des voies de recours s’il y’en a « , a laissé entendre le procureur Abdoulaye Babady Camara.
Pour sa part, l’AJE attend de rendre compte a qui de droit. Un compte rendu au cours duquel ils vont certainement examiner la possibilité d’exercer un éventuel appel.