Ouvert depuis trois semaines, le procès contre les hauts cadres de l’administration publique pour « faux en écriture publique, faux dans les actes administratifs et complicité’’ s’est poursuivi ce lundi 12 juillet devant le tribunal de première instance de Kaloum. Au sortir de l’audience qui a connu la comparution des prévenus (suite à un mandat d’amende), nous avons recueilli les propos des avocats.
Me Zézé Kalivogui, avocat de la partie civile :« la journée d’aujourd’hui a été marquée par la comparution de certains prévenus du ministère de la Fonction Publique et du Travail impliqués dans cette affaire de faux matricules. C’est une nouveauté et nous sommes satisfaits à plus d’un titre qu’ils soient venus en compagnie de leurs avocats. C’est ce qui fait l’équilibre des débats. C’est tout à fait normal que Mme Juliette Titi Kamano, directrice nationale des concours au ministère de la Fonction Publique comparaisse devant le tribunal dans la mesure où elle est renvoyée par le juge d’instruction à l’effet de donner sa version des faits. Nous allons poursuivre les débats, il y a eu des déclarations sur lesquelles nous sommes revenus, il y a eu des signatures que nous avons présentées à elle pour l’authentification. Nous sommes restés sur notre faim dans la mesure où à propos de ces signatures compromises, elle dit parfois que c’est scanné ou c’est imité. Les débats iront jusqu’à leurs termes et on verra qui a fait quoi dans cette affaire. Elle s’est défendue comme elle peut, c’est normal. Mais il y a des éléments que nous détenons, le moment venu, nous allons les déballer. Pour le moment, c’est le tour des prévenus. Attendons le tour des plaignants… »
Me Pépé Antoine Lamah, avocat des prévenus : « Cinq ans d’affabulation, d’accusation gratuite, de dénonciations calomnieuses, de campagne à outrance, de nuisance contre l’honneur et la considération d’honnêtes citoyens. C’est à cet exercice que monsieur Jean Pierre Koly Goépogui et sa bande se sont livrés pendant toute cette période. Aujourd’hui, les débats ont été largement édifiants. La conduite des choses nous a permis de comprendre dans quel camp se trouve le faux. Il a été prouvé dans les débats que M. Koly et sa bande qui sont bénéficiaires de faux arrêtés d’engagement ont voulu à tout prix en jouir. Mme Juliette Titi Kamano a expliqué avec clarté, précision et sincérité le début et la fin de ce dossier. Elle a indiqué les arrêtés qui sont vrais et a également souligné les faux arrêtés. Il se trouve malheureusement que les faux arrêtés se trouvent avec M. Koly et sa bande qui tentent à tout prix d’induire la justice en erreur. Je prends un seul exemple, l’arrêté numéro 4716 du 18 juin 2017, à la page 3, numéro 174, c’est le nom de Koly Goépogui qui apparaît. Quand on a fait le comparatif avec le vrai arrêté, il a été constaté que c’est par altération que M. Koly a introduit le nom de son fils dans un faux arrêté. En l’espèce, c’est M. Koly qui devait être à la place des prévenus et non l’inverse. Nous sommes désolés que son message soit relayé aussi vigoureusement de cette manière. Nous sommes encore désolés que l’opinion publique soit souillée des propos qui ne se reposent sur aucun élément probant, nous sommes convaincus que cette procédure va aboutir indubitablement à des décisions de relaxe et que Koly et sa bande se retrouveront à la place des prévenus.»
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