La Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) a présenté à la presse, ce mardi 23 juillet 2024, un membre d’un réseau d’escrocs qui passait de fausses ventes aux enchères au nom de la douane guinéenne.
Le réseau, piloté depuis le Cameroun, a été démantelé par la police à la suite d’une plainte de la direction générale des Douanes. Dans sa plainte, la direction générale des Douanes a indiqué être victime d’un groupe d’individus qui a créé une plateforme électronique dénommée « Douane-Transit-Logistique et Transport » à travers laquelle elle proposait des ventes aux enchères aux internautes. Les présumés escrocs auraient réussi à gagner 300 millions de francs guinéens, soit un peu plus de 30 000 euros, avec ceux qui sont tombés dans leur arnaque.
En présentant les suspects à la presse, le commissaire principal de police Mathieu Kolié a indiqué que l’enquête avait été ouverte contre un présumé membre du réseau camerounais à Conakry. Celui-ci, du nom d’Aboumé Promesse aurait été localisé et interpellé au quartier Cosa, dans la banlieue de la capitale guinéenne. Selon le commissaire, Abouémé a déclaré avoir été contacté par une de ses compatriotes résidant au Cameroun, du nom de Marie Christelle Ndegne. C’est cette dernière qui l’aurait mis en contact avec son compatriote, un certain Olivier Mfoumou Ndongo. « Ce dernier, contacté par Abouemé Promesse, aurait déclaré être vendeur de véhicules et souhaiterait travailler avec lui pour récupérer l’argent dans les mains des clients en Guinée et le lui envoyer au Cameroun par voie de transfert Orange money moyennant un intérêt », a poursuivi le commissaire.
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Selon le commissaire, Abouémé Promesse, qui a accepté l’offre d’Olivier Mfoumou Ndongo, recevait donc l’argent sur ses différents numéros Orange money guinéens et les transférait au Cameroun à son compatriote. « Toutefois, il déclare avoir rencontré une fois son complice à Conakry au mois de décembre 2023, mais précise ne jamais avoir vu les véhicules déclarés être en vente », a ajouté le commissaire.
Abouémé Promesse va être déféré au parquet de Dixinn pour des faits présumés de « faux et usage de faux en écriture publique, escroquerie et complicité ». Le commissaire Kolié a indiqué que ses co-auteurs et complices feront l’objet d’une procédure additive. En attendant, le suspect contredit le commissaire. « J’ai été contacté par un compatriote, étant donné que j’ai une activité d’échange d’argent. Depuis, il m’envoyait de l’argent que j’expédiais au Cameroun. Beaucoup de personnes passent par moi pour envoyer de l’argent au Cameroun », s’est-il défendu devant les micros et caméras.
