Poursuivie ce lundi 12 juin au TPI de Dixinn, l’affaire concernant Hawa Traoré, une fillette de 4 ans retrouvée morte, violée et étranglée à Cobayah, a été finalement renvoyée au 26 juin 2023 pour les réquisitions et les plaidoiries.
Dans sa plaidoirie, Me Djiba, avocate de la partie civile, explique que le 28 novembre 2022, le corps d’une fillette a été retrouvé sans vie, violée puis étranglée.
Selon elle, les résultats de l’enquête ont révélé qu’il s’agissait de M’mahawa Traoré, âgée de seulement 4 ans, qui avait tout l’avenir devant elle.
Elle déclare que les rapports médicaux indiquent une strangulation et une déchirure de l’hymen.
A l’en croire, M. Kaba est un récidiviste et Papa Koly, qui habite la même concession, a forcément participé à l’assassinat.
Quant au gardien de la clinique, elle estime que ce dernier est au courant de tout ce qui s’est passé cette nuit-là dans la clinique, car il n’y a qu’une seule entrée et une seule sortie.
Poursuivant, Me Djiba a indiqué que les accusés sont pleinement responsables de ce qui est arrivé à la petite. Bien qu’elle n’ait pas le droit de requérir contre ces accusés, elle demande au tribunal de se montrer sévère à leur égard.
À son tour, le ministère public, dans ses réquisitions, souligne que « les enquêtes menées ont révélé que certains ont été les derniers à voir la petite. Certaines personnes ont laissé des traces sur les murs, donnant à penser que quelqu’un est passé par cette voie, et bien d’autres indices. Tous ces éléments sont des motifs suffisants pour poursuivre ces accusés. La question que l’on se pose est qui sont ceux qui ont commis cet acte ignoble ?
Vous avez constaté le déroulement des débats et les déclarations de chacun. Notre rôle est d’aider votre tribunal à ne pas condamner un innocent et à ne pas libérer un coupable. Lorsque les charges sont suffisantes, le ministère public n’a aucun état d’âme pour condamner. Et si les charges ne sont pas suffisantes, il se contentera d’appliquer la loi. À la lumière de tout ce qui a été dit, nous comprenons la douleur des parents de M’Mahawa Traoré et nous leur présentons nos condoléances« .
Poursuivant, Alpha Bacar Cissé déclare que les éléments qui ont permis d’engager des poursuites contre ces accusés sont insuffisants. Il demande donc d’acquitter ces accusés au bénéfice du doute et de décharger le ministère public de ses charges contre eux.
Les avocats de la défense se sont associés aux propos du ministère public et ont soutenu ses réquisitions. Selon eux, aucune preuve sérieuse n’a été présentée incriminant leurs clients. Ils soutiennent que le simple fait d’être la dernière personne à voir une personne, voire que le corps soit retrouvé chez eux, ne signifie pas qu’ils sont coupables du meurtre commis. Ils demandent donc l’ordonnance de la libération pure et simple de leurs clients pour des faits de crime non constitués et leur renvoi à des fins de poursuite.
Pour leur propre défense, chacun des accusés a plaidé à nouveau non coupable des accusations d’assassinat, de meurtre et de complicité qui leur sont reprochées.
Le tribunal a mis l’affaire en délibéré et la décision sera rendue le 26 juin 2023.