L’avocat du Front national pour la défense de la constitution (Fndc), Maître Salifou Beavogui, qui vient d’arriver à N’Zérékoré, dans le cadre des démarches relatives aux événements sanglants survenus lors du double-scrutin du 22 mars, se dit optimiste quant à l’issue du processus de judiciarisation de l’affaire. L’avocat n’a toutefois pas manqué de tirer la sonnette d’alarme sur le sort des personnes interpellées lors de cents violents heurts, qui croupissent dans les geôles à Kankan, en attendant leur procès.
Interrogé sur les motifs de sa présence dans la capitale forestière, l’avocat des opposants au régime, maître Salifou Beavogui confie : « tant qu’un seul membre du front national pour la défense de la constitution est en prison, on ne restera pas indifférent. On va se battre pour que le droit soit dit. Et à date, je suis à mesure de vous dire que le dossier avance à grand pas. Avec cette allure je crois que très bientôt on assistera à ce procès. Etant donné que les juges de N’Zérékoré sont vraiment avancés dans la procédure. C’est pour cette raison que je les remercie », a-t-il justifié.
A la question de savoir, quel est l’état de santé des détenus, notre interlocuteur affirme : « ils sont tous malades, une raison de plus d’accélérer le procès. Ils souffrent tous du paludisme, de la fièvre et de la gale. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous sommes venus ici pour rencontrer le pool des juges en charge du dossier. Car même si nos clients sont du côté de Kankan, c’est les juges de N’Zérékoré, qui sont en charge du dossier », selon Me Béa.
Annonçant que dès après l’étape de N’Zérékoré, il devra continuer sur Kankan.
A noter que ces violences à caractère communautaire enregistrés le jour du vote et le lendemain, avaient fait plusieurs dizaines de morts, plusieurs blessés et d’importants dégâts matériels.