Il s’agit de la saisie et du rapatriement en Guinée de 420 conteneurs de bois de vène, une espèce protégée par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction. (Image d’archives)
Selon le procureur spécial près de la CRIEF, ces conteneurs avaient été exportés vers la Malaisie, et leur importation fait suite à l’exécution d’une procédure judiciaire de la CRIEF, intentée contre des cadres du ministère de l’Environnement pour « exportation illégale de bois ».
À ce jour, dit-il, une information judiciaire est ouverte afin d’aider à situer les responsabilités.
« La Guinée fait partie d’une communauté appelée la CITES, qui a accordé une quantité de bois à la Guinée. Dans l’exécution de cet accord, on a constaté un dépassement de la quantité qui nous a été accordée. Et on a dépassé cette quantité de 422 conteneurs. Donc, il y a 422 conteneurs qui ont été illégalement exportés. C’est une procédure qui a été engagée par la CRIEF. La chambre de l’instruction a été saisie et c’est dans le cadre de l’exécution de cette procédure que les conteneurs ont pu revenir dans notre pays, » explique Aly Touré.
Par ailleurs, Aly Touré souligne que ces conteneurs vont être transportés sur un site à Sanoyah pour y être stockés, en attendant la suite de la procédure.
Pour ce faire, dit-il, « la chambre de l’instruction a mis en place quatre commissions : la commission de réception, celles d’escorte, de dépotage et d’analyse. Ces quatre commissions vont commencer à travailler et transporter les conteneurs sur le site qui a été identifié pour pouvoir les stocker. En rapport avec la chambre de l’instruction, nous allons exécuter la décision qui sera prise, » a-t-il indiqué.
Il faut préciser que cette affaire intervient au moment où la CRIEF est déjà saisie d’autres dossiers de destruction de l’environnement conformément à sa mission de lutte pour la protection de l’environnement, de la faune et de la flore. Notamment, le dossier des brûlures en mer, dans lequel beaucoup de pêcheurs ont été sérieusement affectés dans nos eaux territoriales suite à un déversement de produits chimiques toxiques. Une autre atteinte grave à l’environnement.