Le procès sur le présumé viol à l’orphelinat Hakuna Matata s’est poursuivi ce mardi 21 février 2023 au tribunal de première instance (TPI) de Mafanco. La propriétaire de l’orphelinat a comparu après des tractations entre la défense et la partie civile. Dans sa déposition, la Française d’une cinquantaine d’années a nié les charges portées en son encontre par son ex époux Néro Lancinet Camara en détention depuis plusieurs mois à la maison centrale de Conakry.
Dès ses premières déclarations, elle dit ne pas être au courant de la relation qui existerait entre son désormais ex époux Néro Lancinet Camara et les filles de l’orphelinat. Ainsi à son fort étonnement, « c’est le jour où les filles ont scandé sur lui violeur dans la cour de l’orphelinat, » qu’elle se serait demandée qu’est ce qui se passe avec cette attitude étrange. Sinon « je n’ai jamais eu vent qu’il a violé des filles à l’orphelinat », a déclaré Mme Laurence Rouyer.
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S’agissant des charges portées en son encontre par son ex époux, notamment sur « une prétendue relation avec des éducateurs de l’orphelinat« , Laurence Rouyer a rejeté en bloc. « C’est faux! M. Camara ne m’a jamais trouvé avec Philippe Bangoura ensemble dans la chambre », rétorque-t-elle.
Poursuivant, elle répond à son avocat : « je suis convaincu que M. Camara a violé les filles à l’orphelinat« . Avec la pluie de questions du tribunal et de la défense, la Française a été opposée à certaines pièces sur la genèse du problème dont des conversations par messages avec son ex époux Néro Lancinet Camara sur des prétendues traces de spermes qui ont été retrouvées sur le pot alors que M. Camara était absent de la maison. Dame Laurence Rouyer a tout de même reconnu ce reproche qui lui a été fait par son mari à l’époque.
Dans les différentes déclarations, les avocats de la défense et le ministère public se sont aussi interrogé sur le statut de l’orphelinat. « Vous avez des enfants dont les parents sont vivants, dans ce cas c’e nest pas un orphelinat mais plutôt un centre d’accueil » déclare le procureur. L’affaire a été renvoyée au 7 mars 2023 pour la suite des débats.