Placé sous mandat de dépôt depuis avril 2022, l’ex-Président de l’Assemblée nationale a de nouveau comparu devant la chambre de jugement de la CRIEF ce jeudi 11 janvier. L’audience du jour a marqué la fin des débats dans ce dossier qui porte sur le détournement d’un montant de 15 milliards de francs guinéens. Place désormais aux plaidoiries et réquisitions. Le juge Francis Kova Zoumanigui a programmé cette phase pour le 25 janvier prochain.
Pour cette énième comparution qui fait suite à plusieurs renvois, le prévenu Amadou Damaro a essentiellement répondu à l’interrogatoire de la partie civile sur l’acquisition de ses propriétés privées se trouvant aux États-Unis, à Matoto, à Damaro, à N’Zérékoré et à Dubreka. Et sur des actes portant sur la liquidation de son entreprise Damaro Truking au États-Unis. Il s’est également prêté aux questions de précision de la Cour sur les mêmes sujets pendant que les avocats de la défense se sont abstenus et sollicités la clôture des débats.
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Tout comme à sa première comparution, Amadou Damaro Camara a affirmé avoir obtenu la majorité de ses biens quand il évoluait dans le secteur privé. Et que, ce sont seulement ses parcelles de Dubreka qu’il a obtenues quand il était à l’Assemblée nationale. Celles de N’Zérékoré, a-t-il dit, sont des propriétés familiales. Pour ce qui est de son ancienne entreprise Damaro Truking, il a indiqué qu’il l’a acquise et revendue bien avant son accession à l’Assemblée. Donc, bien avant les 15 milliards. « Donc, je ne vois pas en quoi je devrais revenir là-dessus. Et même si je le voulais, je ne pourrais pas vous fournir des actes parce qu’elle a été liquidée il y a 14 ans et vous pouvez obtenir toutes les informations en cliquant sur Damaro Truking sur Google « , a-t-il répliqué.
Ainsi, sur demande de la défense et sans aucune objection des autres parties, la Cour a ordonné la clôture des débats pour réquisitions et plaidoiries, dès le 25 janvier 2024.